Le cancer du sein ; plus mortel pour les femmes noires.

Publié le 14 septembre 2007 par Chantal Doumont

Une nouvelle étude fournit une explication possible au fait que le cancer du sein s'avère plus mortel pour les femmes de race noire. Celles-ci sont plus susceptibles d'avoir des tumeurs qui ne réagissent pas aux traitements de type hormonal qui aident plusieurs autres femmes aux prises avec la même maladie. Cette étude américaine est la plus importante à identifier un facteur biologique dans la disparité entre les races, qu'on attribue aussi au fait que les femmes noires passent moins de mammographies et reçoivent des traitements moins "agressifs". 

Cela indique qu'il n'y a pas que l'accès aux soins et les autres facteurs pointés du doigt par le passé qui expliquent cette disparité, a fait remarquer la docteure Julie Gralow, spécialiste du cancer à la faculté de Washington, même si, selon une autre spécialiste indépendante, on ne peut exclure l'influence des différences dans le dépistage et le traitement sur le taux de survie, surtout dans certaines parties des Etats-Unis. Les résultats de l'étude, menée par une chercheuse de l'Université du Michigan à partir de 170 000 cas, dont 10 pour cent de femmes noires, doivent être présentés à un congrès organisé par l'American Society of Clinical Oncology et d'autres groupes à compter de vendredi à San Francisco

Par ailleurs, une autre étude, réalisée au Canada, montre que des femmes souffrant d'un cancer du sein à un stade précoce, qui ont suivi un entraînement régulier avec des poids pendant qu'elles faisaient de la chimiothérapie, ont eu tendance, plus que les autres, à compléter leurs séances de chimiothérapie dans les délais prévus. Cela peut s'avérer très important pour prévenir une récurrence et prolonger la survie après la maladie, indiquent les auteurs de la recherche. L'étude, entamée en 2003, a impliqué 242 femmes réparties en trois groupes, le premier suivant un entraînement aux poids et haltères d'une heure, trois fois par semaine, le deuxième faisant de l'exercice aérobique sous supervision, et le troisième ne faisant aucun exercice particulier. 

La proportion de femmes ayant reçu 85 pour cent ou plus des doses recommandées de chimiothérapie était de 66 pour cent dans le groupe des femmes qui faisaient l'objet des traitements habituels, de 74 pour cent dans le groupe des femmes ayant suivi un entraînement aérobique et de 78 pour cent chez celles qui avaient levé des poids. L'étude a été financée par l'Alliance canadienne pour la recherche sur le cancer du sein. Ses auteurs précisent qu'elle devra être reproduite avant qu'on puisse conclure à sa fiabilité.

Presse Canadienne