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L’école d’autrefois - 2

Publié le 30 avril 2009 par Goure

Début avril 09, j’ai commencé mes souvenirs d’école  que j’ai débutée en 1939...Ca fait quatre jours, me direz-vous ! Oui!Le temps a passé comme un éclair et j’essaie d’arrêter le peu qui reste en écrivant . Aujourd’hui je vais essayer de me souvenir du matériel que nous avions. Je choisirai la grande classe car,étant plus âgée, j’ai davantage de souvenirs. Tout d’abord je dirai que les parents n’achetaient RIEN. L’école était vraiment gratuite .   La mairie payait les fournitures indispensables (et suffisantes). Dans l’article précédent , j’ai cité les cahiers que nous avions. Nous écrivions avec le porte-plume fourni comme le reste. Comme l’encre ne séchait pas immédiatement, dans chaque cahier nous avions un buvard que nous utilisions pour sécher nos écrits ou nos “pâtés” (taches). Ca m’arrivait souvent…Nous avions des livres qui servaient plusieurs années de suite . Pour les travaux à faire au brouillon et pour le calcul mental , nous utilisions l’ardoise. Aucun gaspillage . Les écolos qui savent bien donner des leçons (utiles) auraient dû être écoliers dans les années de la guerre et de l’immédiat après-guerre . Je me souviens des livres d’histoire  de ma scolarité primaire. Par contre je n’ai pas de souvenir de livres de géographie. Mais nous avions des cartes géographiques bien rangées dans un meuble où elles étaient suspendues. On les sortait pour les leçons de géographie. Il y avait un côté “muet” pour nos interrogations. La carte de la France n’était pas dans le meuble , mais accrochée au mur de la classe , au-dessus du bureau, pour que le relief de notre pays entre bien dans nos têtes . Lorsque je vois des cartes géographiques enroulées dans un coin , je me dis qu’on devrait rendre obligatoire le meuble pour les ranger.Pour nous apprendre les mesures , nous avions , non pas Internet qui n’existait pas, mais des litres, décalitres, chaîne d’arpenteur, etc…Chaîne d’arpenteur, qu’est-ce que ça ? allez-vous dire. Je vais vous donner la réponse: on s’en servait pour mesurer les dimensions de la cour (et autres  endroits). Ces exercices vivants nous plaisaient beaucoup . Pas de stylo Bic, pas de stylo encre, pas de feutres, tout cela n’existait pas. Nous possédions des crayons de couleur ,un crayon noir (qu’on appelle maintenant crayon à papier, pourquoi ?), peut-être de la peinture , mais je n’en suis pas sûre… Ce dont je suis sûre par contre , c’est de la petite bibliothèque qui ornait un coin de la classe. Elle contenait les livres précieux qu’on nous prêtait en fin de semaine . La fin de semaine était le samedi inclus, on travaillait le lundi, le mardi, le mercredi, le vendredi et le samedi tout le jour. Forcément notre “petite tête” se remplissait plus facilement qu’aujourdhui. Seul  comptait l’apprentissage des savoirs fondamentaux. Peut-être en 2008 fallait-il supprimer les cours le samedi matin, mais alors on devait les remplacer par le mercredi matin. Ce sont les enfants qui font les frais de ces suppressions malgré tout le mérite des enseignants actuels. Pour revenir à la bibliothèque , il arrivait que le maître (la grande classe était souvent tenue par un homme) sorte un livre et nous lise un long passage du livre qu’il avait choisi. J’adorais ce moment privilégié et je me souviens d’un titre “L’Aiglon” d’Edmond Rostand.Le matériel comptait-il autre chose :le poêle. Il trônait au milieu de la pièce disant par là son importance. Maintenant , c’est sûr, on crierait au danger (réel) mais dans les années évoquées (guerre et immédiat après-guerre - 1939 à 1946 - après je n’étais plus à Ampus mais au collège à Draguignan), on était tous plus “libres”. Il y avait bien un réglement mais une marge de manoeuvre également. A mon avis, c’était mieux. Revenons au poêle: il nous chauffait l’hiver , les dates de fonctionnement était de la Toussaint à Pâques .La mairie fournissait sans doute l’essentiel du bois de chauffage , mais , nous les élèves, nous participions aussi au ramassage du petit bois.Nous partions en rang dans la forêt vers la propriété de Mme Dubois et nous ramassions petits bois et pommes de pin. Nous revenions à l’école avec notre chargement que nous déposions dans une pièce du sous-sol qu’on appelait le “bûcher”. Je crois que cette pièce existe toujours et sert de dépôt municipal.Aucun parent ne s’insurgeait de ce “travail” donné à leurs chers petits. J’ai lu dernièrement qu’une municipalité allemande en déficit aurait souhaiter faire participer les lycéens au nettoiement des salles deux fois par semaine. Tollé immédiat…Pour nous, c’était normal, parents et écoliers étaient dociles . Du moment que les instits nous faisaient travailler, tout allait bien . Je n’idéalise pas la situtation , je crois qu’elle était ainsi que je la décris. Peut-être y aura-t-il des commentaires pour me contredire ou apporter des éclaircissements.Je le souhaite .

La suite dans quelques jours...

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