Ces deux annonces ont été faites la même semaine, et ont pour seule origine Roselyne Bachelot.
Rien ne vous choque?
Le premier amendement vise à autoriser la publicité pour l'alcool sur Internet. Depuis le 9 mars 2009, la loi Evin de 1991, qui ne prennait pas en compte le média Internet, a été actualisé. La promotion en ligne de spiritueux peut donc être effectuer, avec malgré tout quelques restrictions. En effet, les sites dédiés à la jeunesse seront bien évidemment à exclure, et la publicité intrusive (pop-up et spam) est interdite.
Dans la continuité de la semaine, l'Etat annonce aussi la fin des open-bars, interdissant donc de "consommer de l'alcool à volonté contre paiemment d'un forfait". Objectif de la réforme: réduire la consommation juvénile d'alcool, éviter la "binge drinking". Bien sûr, une exception a été faite: cette réforme exclue les consommations sur les foires, salons et dégustations oenologiques, pour ne pas nuire au secteur viticole.
D'abord, on actualise seulement maintenant, la loi Evin, vieille de 18ans, alors que Internet a fait son apparation au grand public vers 1994. Mieux vaut tard que jamais?
Ensuite, la réforme de la publicité sur Internet exclue les sites sur la jeunesse. C'est vrai qu' aujourd'hui un jeune ne peut pas accéder à tous les sites sur le web, qu'il ne va que sur des sites "bon pour lui"? Les parlementaires ne sont pas au courant que la toile est accessible partout, pour tous?
Enfin, comment cela se fait-il que l'annonce de ces deux réformes s'est faite la même semaine, alors qu'elles sont contradictoires? On accepte de promouvoir la consommation d'alcool sur Internet - on sait que Internet est surtout utilisé par les jeunes- et en même temps on interdit les open-bars pour réduire la consommation des jeunes.
Le paradoxe français.