Le PIB US pour le 1er trimestre s'est soldé, en données préliminaires, par un recul de - 6,1 % d'un trimestre à l'autre (taux annualisé) après - 6,3 % au 4 ème trimestre et - 0,5
% au 3ème. C'est la première fois depuis le milieu des années 70 que l'économie décroît 3 trimestres de suite aux USA.
Les anticipations s'étalaient entre - 3,5 et - 6,2 % avec une moyenne un peu inférieure à - 5 %. Le chiffre du jour est moins bon qu'attendu mais va dans le sens d'une très légère
amélioration.
→ Que trouve-t-on derrière ce chiffre ? Où sont les dégradations et les
éventuelles améliorations ?
- l'investissement souffre énormément, surtout dans l'immobilier résidentiel qui s'effondre de - 44,2 % en rythme annuel au-delà du secteur immobilier résidentiel en chute de - 38 %
- les dépenses publiques qui compensaient jusque là la baisse du secteur privé passent plus largement en zone négative surtout en ce qui concerne les dépenses des collectivités locales et des
états (eux-mêmes touchés par des rentrées fiscales moindres notamment en provenance de l'immobilier)
-l'amélioration provient partiellement du commerce extérieur avec une forte réduction des importations (- 34,1 % sur le trimestre)
- enfin et surtout les dépenses de consommation sont en hausse que ce soit en terme de biens durables, non durables ou de services consommés.
La consommation des ménages est le moteur de l'économie US et seuls 2 sur 11 composantes (le transport et l'alimentation) ne progressent pas d'un trimestre à l'autre. Toutefois, en rythme annuel
hors services, la plupart des composantes ont toujours une tendance négative. Nous sommes en fait en face à un rebond par rapport au creux assez profond enregistré en la
matière le trimestre précédent.
*De son côté la Fed a maintenu ses taux d'intérêts directeurs dans la fourchette
0/0,25 % et n'a pas annoncé d'éléments complémentaires en ce qui concerne ses mesures de rachats de titres annoncées le 18 mars dernier.
Son analyse de la situation économique confirme la faiblesse de l'activité mais à une vitesse de contraction qui se réduit. En un mois, les perspectives d'activité économique se sont
améliorées toujours selon son communiqué mais modestement.
** En Europe, l'indice du sentiment économique de la zone euro progresse au-delà des attentes à 67,2 après 64,7 en mars.
Le CAC 40 gagne + 2,16 % sur la séance aidé par les résultats meilleurs qu'attendus de Michelin et de sanofi. Le dow
Jones ferme en hausse de + 2,11 % contenu par une résistance importante à l'identique du DAX 30 ci-dessous qui gagne également + 2,11 % à 4 704,56 points.
Le CAC 40 a par contre passé depuis 4 séances cette résistance baissière mais reste contenu toujours par le seuil des
3150 points, et ce depuis le 17 avril (Cf. CAC 40 -
Analyse graphique )