Magazine Cinéma
mercredi 29 avril 2009
Finalement j'ai pu voir un film d'Hitchcock de sa période anglaise. Je croyais que ce film en bonus du remake des "Trente-neif marches" qui m'avait tant énervé n'était qu'un petit court métrage. En fait, c'est un de ses premiers longs métrage. La première chose qui m'a surprise c'est l'absence de musique d'ambiance. Evidemment, c'est un film muet (il date de 1927) mais je ne m'attendais pas à passer une heure et demi dans le silence total. Finalement, on s'y fait très bien, c'est une expérience intéressante. Je devrais peut-être l'essayer avec d'autres films muets en coupant le son. L'absence de tout son m'a permis de me concentrer plus sur le film, sa mise en scène. L'intrigue est assez classique, c'est la descente aux enfers d'une fils de bonne famille un peu naïf qui se fait avoir par les femmes (Hitchcock ne serait-il pas un brin misogyne ?). Evidemment, cela se finit bien.
On sent que le cinéaste fait des expériences, voici quelques exemples des plus réussis :
- On voit le héros en noeud de papillon, on se dit qu'il a réussi à se maintenir à flots. Puis le cadre s'agrandit, on voit alors que c'est un serveur. La caméra bouge, le cadre s'agrandit encore et l'on voit qu'il est sur scène en train de jouer la comédie.
- Le délire du héros dans son voyage en bateau le ramenant à Londres. On voit les images de tous ceux qui ont profité de lui lui réclament de l'argent.