Voyez-vous, dire qu’on vit en Allemagne, ça suscite toujours des réactions étonnantes. Les gens sont surpris, contents ou parfois, nous demandent si on nous a forcé. Et ben même pas, on a choisi d’y aller tous seuls, comme des grands. Et puis bon, on savait que le degré d’ensoleillement ne serait pas le même qu’à Marseille et pour se nourrir, ça ne serait pas de la tarte… Mais nous ça nous était bien égal, on voulait découvrir le pays, sa gastronomie et ses traditions. Et si cela passe par manger des saucisses dès qu’on va au restaurant, soit, on fera avec.
Débarassés de nos préjugés, nous nous lançons à la découverte de la cuisine allemande. En Allemagne, le meilleur moyen de découvrir les plats locaux, c’est d’aller à la brasserie. Nous, on a choisi celle-là: la Brauhaus Lemke.
C’est un endroit convivial et très typique, avec une carte pleine de plats germanisants, des saucisses, du porc, des saucisses, du porc, de la bière, de la choucroute et des patates. Oui, je nourris volontairement le cliché, alors qu’en fait il y a aussi des plats végétariens très très bons. Et dans les brasseries allemandes, attendez-vous à écarquiller les yeux: les plats sont toujours si bien servis qu’il nous arrive souvent de demander un doggy-bag, nos petits estomacs de Français ne pouvant pas relever le défi!
Dans les brasseries, vous pouvez y passer toute la soirée, l’ambiance est détendue, personne ne vous met à la porte et vous pouvez discuter tranquillement avec vos amis en dégustant les bières brassées sur place. J’en fais rêver quelques-uns là?
Stratégiquement, quand nous allons à la brasserie, j’essaie de commander un plat léger. C’est pas évident à trouver, mais bon, c’est jouable. Et vous me direz, pourquoi chercher à manger léger dans un endroit où cela semble ostensiblement impossible?
Et bien, parce que dans les brasseries, il y a LE dessert. LE dessert allemand (qui en fait est autrichien), qui me ferait renoncer à toutes les spätzle du monde. Le dessert dont nos amis sont devenus fanatiques et qui sera probablement un de leurs meilleurs souvenirs d’Allemagne.
Et comme je les aime bien, je vais leur donner la recette. Z’êtes prêts?
La source de la recette est ici, pour ceux qui parlent allemand (Udo Waldmann, ja, Moment, ich rufe sie sofort…).
Alors, déjà pour quatre personnes, vous prévoyez: 200 g de farine, 2 cuillères à soupe de levure, 4 oeufs séparés, 50 g de beurre fondu, 2 cuillères à café de sucre, 1/4 de litre de lait, 100g de raisins secs, 50 g de beurre, 1/2 cuillère à café de cannelle, sucre glace, cerises en conserve.
Ensuite, vous prenez un cul de poule et vous mélangez la farine, la levure, les jaunes d’oeufs, le beurre fondu, une cuillère à soupe de sucre et le sel. ajoutez ensuite le lait progressivement en mélangeant la préparation. Laissez reposer 10 minutes, pendant lesquelles vous ferez gonfler les raisins secs dans du rhum (ou une boisson sans alcool). On s’occupe ensuite des blancs d’oeufs, qu’on monte en neige. Reprenez votre préparation, ajoutez-y les raisins secs et les blancs d’oeufs en mélangeant doucement. Pour la cuisson, c’est comme pour une omelette ou des pancakes: mettez le beurre dans une poêle, laissez-le fondre et versez la préparation. Laissez cuire à feu doux. Lorsque le dessous prend une couleur dorée, retournez le Kaiserschmarren et prolongez un peu la cuisson. Découpez-le grossièrement en morceaux, saupoudrez de cannelle et/ou de sucre glace et dégustez avec de la compote ou des cerises.
Et voilà, en un rien de temps, vous avez un délicieux dessert qui épatera vos amis et leur feront aimer l’Allemagne!
Qu’est-ce qu’on dit? Danke schön!