L'habit fait bel et bien le moine... L'adage, qui affirme le contraire, serait donc une vaste blague ! Linda Grant, dans "The thoughtful Dresser", lève le voile sur l'importance de l'apparence...
Des teddy boys aux skins, les Britanniques les mieux habillés furent
souvent issus de la classe ouvrière. D’où une forme de snobisme un peu
dédaigneux à l'égard de ceux qui prêtent attention à leur apparence,
note Alice Rawsthorn dans The Guardian.
Linda Grant, dans
son livre "The thoughtful Dresser", s'emploie à combattre ce préjugé en
analysant le rôle social des vêtements. Ils disent toujours quelque
chose, mais leur sens peut être très variable. L’auteur explore les
liens entre mode et histoire, à travers le travail de Coco Chanel ou
celui de Christian Dior. Surtout, « elle montre à quel point la
manière dont nous nous habillons est inséparable de notre identité, du
sexe à la famille, de l'amour à la haine », analyse Sarah Vine dans The Times.
Linda
Grant explique aussi comment, au XIXe siècle, le grand magasin devint
le premier espace public féminin, libérant les femmes du contrôle de
leur époux et de leur pères. Une partie conséquente de son livre est
dédiée à Catherine Hill, influente propriétaire de boutiques de mode à
Toronto et à Palm Beach.
Elle qui, enfant, fut déportée à Auschwitz,
garde le souvenir des corps nus des femmes dans le camp
d'extermination. En découvrant les imperfections de ses premières
clientes dans la cabine d’essayage, elle eut envie de les protéger.
À lire :
"The Thoughtful Dresser"
de Linda Grant, Little Brown & Cie, mars 2009, 14,08 €
Plus sur le web :
Source : NEWZY
Publié par : Nicolas Marronnier
Publié sur : le vide poches / expression