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Il faut distinguer expressément ce qui ressort du monde de l'intelligible du monde sensible (*1,*2) lorsque que l'on veut prouver la réalité, pour faire l'expérience du doute comme Descartes. Dans sa quête de vérité, il a mis de côté toute ses connaissances, sa culture et ses a priori pour s'apercevoir que ses sens altéraient la réalité. Il en arrive à la conclusion que même son existence n'est concrète que parce qu'il est capable de penser. En d'autre terme la vérité se trouve dans le monde de l'intelligible.
Bien que l'esprit soit aussi soumis à la causalité finale (*3), il n'empêche qu'il soit capable d'appréhender les raisons pour mieux interpréter ses choix. Dans l'absolu la pensée est par nature libre bien qu'elle soit contrainte paradoxalement, par sa volonté de puissance (*4). Tout devient ce qu'il peut devenir sans ordre ni impératif. Dans ce principe de causalité, on peut considérer les choix comme des illusions, car ils sont soumis à des forces appartenant au monde sensible, autant que par la nature profonde de celui qu'il les fait.
Mais parmi les pensées, se trouve les plus pures qui sont les sentiments. Pures car ils ne sont soumis à aucune autre force, ils se suffisent à eux-même. Autrement dit, ils font parti de la réalité. Seul leur expression est altérée. Chacun a sa manière de retranscrire se qu'il ressent dans le monde sensible. C'est pourquoi ils nous apparaissent si différents voir imaginaires, car on a conscience des choses seulement dont la manière où elles sont perçues (*5).
Si l'Univers a été construit sur un modèle mathématique (*6), alors les sentiments sont la parti de la formule qui correspondent au hasard. Ils sont le grain de sable capable de faire enrailler la machine qui avait pourtant tout auguré dès le commencement. En informatique c'est l'anomalie systémique, l'erreur humaine que bien souvent personne ne considère jusqu'à la fin de la conception d'un programme. C'est pourtant ce qui caractérise l'être humain, sa capacité à se tromper sans logique apparente. C'est l'imprévisible que l'origine avait certainement déjà prévu, l'éventuel fait en réalité parti intégrante du système dans sa globalité. En mécanique quantique on parle d'horizon d'événement tant qu'un phénomène n'est pas mesuré, toutes ces éventualités existent simultanément en même temps.
L'amour est le sentiment le plus fortuit de tous si on devait le retranscrire en une équation. C'est sûrement l'une des pensées à être la plus juste, et bien réel. C'est lui qui nous ouvre les horizons potentiels; existaient-ils avant, ou les sont-ils engendrés ? En tout cas, sans lui aucun choix possible, c'est la mort de l'homme, du moins ce qui fait sa personne. Tant pis si le choix n'est qu'une illusion, les perspectives sont belle et bien manifestes, il faut les considérer.
(*1) : Platon : http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9taphysique_cart%C3%A9sienne#Le_cogito
(*2) : Ces monde sont décris par Platon : http://fr.wikipedia.org/wiki/Platon
(*3): Aristote définis les quatre causes : http://fr.wikipedia.org/wiki/Quatre_causes
(*4) : Nietzsche : http://fr.wikipedia.org/wiki/Volont%C3%A9_de_puissance
(*5) : Berkeley : esse est percipi : être c’est être perçu
(*6) : équation Bogdanov : (où la précision des événements est comparable à celle d'une flèche touchant le mille sur une cible situé à quinze milliards d'années-lumière) : http://www.amazon.fr/L%C3%A9quation-Bogdanov-secret-lorigine-lUnivers/dp/2750903866