Magazine Cinéma

Je vous reposte un article sur "L'art de la pensée négative" que j'irai voir dimanche!

Par Handiady
Depuis le temps que je l'attendais! Il n'est passé que dans peu de salles en France, mais tous les gens que je connais et qui l'ont vu (en norvégien sous titré) ont a-do-ré!
Film culte à recommander d'urgence! MO de mon groupe SEP l'a projeté à Erstein dans son cinéma associatif fondé avec des potes. Elle en est super fan. Elle m'a prévenue que le film passait à Strasbourg au cinéma Odyssée ici (CLIC) qui passe souvent des films d'art et d'essai. La projection sera suivie d'un débat en présence de Marcel NUSS, handicapé dont j'ai acheté récemment deux livres dont un sur sexualités et handicaps, ça m'enchantera de le rencontrer, voire si j'ai de la chance, de lui parler! Il y a une semaine spéciale handicap au ciné Odyssée. j'irai dimanche soir pour voir le film (2Oh20)... et Marcel NUSS!

J'en ai parlé ce matin à F., mon aide soignant, il a vu le film en centre pour handicapés avec son papa handi à Mulhouse, les deux étaient pliés!!! Il me dit de refaire sa pub d'urgence! Voilà!  Je vous raconterai!!!

...façon "politiquement incorrecte" de parler du handicap. J'adore ce que j'en lis. J'irai le voir et je vous en ferai ma critique! Le film sort aujourd'hui!

La bande annonce: CLIC!

Les critiques des journaux sur le blog du film: CLIC!

Des photos ici: CLIC!


Au cinéma le 26 novembre 2008

Titre original : Kunsten å tenke negativt

Année de production : 2006

Genre : Comédie

Durée : 1h 19min

Réalisé par Bard Breien

Avec Fridtjov Såheim, Kjersti Holmen, Henrik Mestad, Marian Saastad Ottesen, Kari Simonsen


Bandes(s) annonce(s)

Synopsis

Geirr est trentenaire et handicapé à la suite d'un accident. Sa femme est sur le point de le quitter, cédant devant son mauvais esprit et sa misanthropie galopante. En désespoir de cause et pour lui donner une dernière chance, elle convie chez lui un groupe d'handicapés chaperonnés par une coach pleine de foi en sa méthode positive. Il les accueille à sa manière en leur vidant un extincteur dessus. Dès lors, son entreprise de démoralisation commence. Tous les repères vont exploser, les handicapés vont prendre le contrôle et exclure les valides et leur bonne conscience, se perdant dans une nuit d'ivresse aux vertus inattendues.

lefigaro.fr


Une comédie norvégienne
très incorrecte

Anthony Palou
24/11/2008 | Mise à jour : 11:41 |
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Dans son premier long-métrage, Bard Breien fustige le discours qui consiste à ne voir que le bon côté des malheurs qui nous arrive. En salle mercredi.
«L'Art de la pensée négative» Comédie noire de Bard Breien, avec Fridtjov Saheim, Kirsti Eline Torhaug, Henrik Mestad, Marian Saastad Ottesen, Kari Simonsen, Per Schaaning, Kjersti Holmen. Durée : 1 h 19.
C'est un film contre la pensée positive. Un film sur les handicapés qui veulent qu'on leur fiche la paix. Ce premier long-métrage d'un ­réalisateur norvégien forcément inconnu - pas pour bien longtemps - est signé Bard Breien. Âmes sensibles s'abstenir.
L'histoire ? Celle d'un handicapé, Geirr, un trentenaire accidenté planté à vie dans une chaise ­roulante. Il a un côté sale type, méchant malgré lui comme tous les handicapés. Il a très mauvais esprit, sa femme ne peut plus le supporter (il y a de quoi), il passe son temps à fumer du « shit ». Ultime espoir pour le sauver du désespoir : on lui impose un groupe d'handicapés dirigé par une marâtre pleine de bonnes et belles intentions. Nous vivons dans un monde où tout doit être « positif ». Geirr accueille ces thérapeutes en vidant un extincteur sur eux. Dès le début on devine l'ambiance.
Qu'est-ce que la « pensée positive » ? Vous êtes atteint d'un cancer ? Et alors ? D'une sclérose en plaques ? Souriez ! Creutzfeldt-Jakob ? De la rigolade. Parkinson ? Quelle blague ! Alzheimer ? Oubliez !
Le réalisateur Bard Breien a réussi l'exploit de faire une comédie lumineuse sur un sujet sordide. D'aucuns détesteront sûrement ce film politiquement très incorrect. On n'apprend pas à être heureux, à être positif. On a aussi le droit de se détruire, d'aller au fond de soi-même. « Il faut souffrir pour guérir », précise le réalisateur. Le génie de Bard Breien est d'avoir traité les handicapés comme tout le monde, car nous sommes tous des invalides.
Qu'importe. Les gens du Nord n'ont pas l'esprit bien pensant américain. Ils ne font pas dans le détail. Il découpe le cerveau comme de la viande. « C'est ma petite amie qui a travaillé dans un hôpital et qui m'a donné l'idée de faire ce film, a confié le réalisateur, de passage à Paris, lors de l'avant-première du film. J'ai appréhendé, je l'avoue les réactions des handicapés. Mais ceux qui sont allés voir le film se sont bien marrés. »
Pas de pitié mais de l'espoir
Et Breien de poursuivre : « J'ai mis beaucoup de temps à trouver ces acteurs capables d'exprimer les émotions qu'ils voulaient transmettre. » Traiter des handicapés n'est pas un sujet facile. Ici, nous ne sommes pas chez les sinistres frères Dardenne. Breien fait exploser les tabous. Nul bon sentiment. Pas de compassion. Il ne travaille pas dans la pitié mais dans l'espoir. Vingt jours de tournage. Pas un de plus. Voilà un film où tous les personnages jouent un rôle de composition, ce qu'on appelle « un film d'acteurs », comme le précise Breien, un huis clos où chaque comédien excelle. Le tout est accompagné par une bande-son dirigée par Johnny Cash. La scène de la roulette russe à la fin du film est un hommage au Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino.
On suit les chaises roulantes comme des travellings à la dérive.

Un des films les plus hilarants qui soit sur un des sujets les plus tristes qui existe. L'affiche résume presque tout. On y lit : « Fuck Them All ».
Ne vous y fiez pas. Ou si. Pourtant rien d'outrageant dans ce film dérangeant. « Ne Soyez pas polis », conclut-il presque sérieusement. Il prépare son second film. On piaffe. L'Art de la pensée négative est un film d'auteur et un film d'acteurs. Dans la salle les spectateurs se sont levés pour applaudir. Toujours trouvé ridicule d'applaudir un écran. Mais Bard Breien himself, intelligent et charmant, étant là, il méritait bien cette ovation.

*Rajouté dans ma section Ciné SEP & Handicap!

***MON GRAIN DE SEL: pas question que je rate ce film! Tout comme le livre de Jean-Louis Fournier, il prend le contre-pied des idées reçues et secoue le concept du handicap et du bien-pensant! OUI, il FAUT en rire... Pour ne pas en mourir! Mais pas avec tout le monde... Nous n'avançons pas au même rythme. Le sourire est la politesse du désespoir. Le rire décalé est celle de la détresse profonde! Prenez soin de vous!


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