Il faut moins d’une demi-heure pour se créer un réseau social. Mais cette simplicité d’utilisation cache une complexité des usages.
Sur le Web, aujourd’hui, non seulement les outils sont faciles à utiliser et « intuitifs », mais ils sont souvent d’autant plus aisés à installer qu’ils sont hébergés (modèle SaaS : software as a service). Sans parler des blogs ni des wikis, il faut moins d’une demi-heure pour créer votre réseau social avec Ning, pas plus pour un site participatif avec Google, Affinitiz, etc. La liste est longue.
Du coup, d’innombrables pilotes d’outils du Web 2.0 sont lancés, et à peu près autant de carrefours vides ou de capharnaüms ingérables font croire aux entreprises que le Web 2.0, ce n’est pas fait pour elles, alors que pendant ce temps leurs employés continuent à adopter les nouveaux médias sociaux (voir le schéma ci-contre et le rapport complet d’une étude faite auprès de 500 employés aux Etats-Unis), ce qui a d’ailleurs, dit-on, des effets bénéfiques sur leur productivité (voir l’étude menée par Brent Coker, de l’université de Melbourne).
C’est justement la facilité d’utilisation de ces outils et leur champ d’application à haute valeur stratégique (les informations et les relations !) qui rendent leur impact potentiel sur l’entreprise aussi fort. Et, contrairement aux logiciels structurants (les ERP ou les outils métiers), les outils du Web 2.0 affectent davantage les managers et les modes d’organisation que les employés.
Que faire, alors ? Il n’existe pas encore de méthodologie stable et segmentée, même si les exemples de réussites et d’échecs commencent à être analysés et documentés. Espérons que le prochain salon Solutions intranet et travail collaboratif, les 12 et 13 mai prochain, organisé sous forme de tables rondes et d’ateliers, permettra d’y voir plus clair, avec des business cases sans langue de bois.- Article de Marc de Fouchécour paru sur 01Net.pro le 24 avril 2009