C’est aujourd’hui que repasse devant l’assemblée le projet Hadopi. Jean-François Copé à sonné l’oliphant pour rassembler ces troupes afin de faire passer en force le projet “création et internet”. Voila donc un drôle d’état ou la dérive politique permet semble-t-il de représenter une loi devant le parlement, alors que celle-ci avait été rejetée, et ce jusqu’à son acceptation. La France s’achemine-t-elle vers une monarchie ? L’assemblée ne joue visiblement plus son rôle.
Hadopi, loi liberticide ? Il est un faît que la copie illégale est certe un délit et un manque à gagner pour l’industrie culturelle qui n’a pas su basculer à temps vers l’économie numérique. Mais l’internaute Français doit-il pour autant accepter un spyware dans son ordinateur ? Quelles seront demain les garanties quand à la confidentialité de ces emails, ces échanges de photos, de l’historique de ces visites ? On le voit, il y a danger d’un big brother étatique.
“Faite ce que je dis mais pas ce que je fais” c’est en substance ce que l’on peut conclure après la condamnation de l’UMP pour avoir utilisé sans autorisation le titre” Kids” de MGMT lors de son conseil national. Dans un premier temps l’agence de communication de l’UMP, Blue Advertainment, a proposer de verser au groupe 1 euro symbolique. Ironie du sort, le co-fondateur de Blue Advertainment n’est autre que Luc Besson grand pourfendeur de la piraterie sur internet. Celui-ci déclarait dernièrement : “Le piratage est tout simplement “un vol caractérisé”. Il y a 500 000 vols de films par jour en France : 500 000 connexions illégales. Les internautes français détiennent ce triste record du monde. Voilà une bien mauvaise image pour le pays des droits de l’homme.” Vous en conviendrez les chiffres et le positionnement avancés ne repose sur rien et apparait comme farfelu.
Enfin n’oublions pas la position de l’Europe à ce sujet qui vient de voter à une majorité écrasante (40 pour et 4 contre) l’adoption de l’amendement 138/46 qui stipule : “aucune restriction ne peut être imposée à l’encontre des droits fondamentaux et des libertés des utilisateurs finaux, sans décision préalable des autorités judiciaires, notamment conformément à l’article 11 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne sur la liberté d’expression et d’information, sauf si la sécurité publique est menacée“.
Source : Numerama, Rue89