En janvier dernier, je me suis inscrit à une activité de badminton avec trois collègues de travail. Le but, c'était simplement de faire une activité physique, et rendu là, aussi bien le faire avec des gens qu'on apprécie.
Au début, ce n'était pas très évident. Je n'étais pas très en forme, j'étais plutôt assez rouillé. Je transpirais à grosses gouttes, je devais parfois reprendre mon souffle et prendre de longues pauses, et au fil de l'activité, des maux de dos assez importants se faisaient sentir. Et en plus, je jouais aussi bien qu'un fer à repasser brandissant un râteau.
Mais au fil des semaines, mon souffle va bien, je transpire encore mais pas de quoi se noyer, et surtout, mes maux de dos se sont estompé. De plus, j'ai retrouvé mes talents de badmintonneur d'antan. Bon, ce ne sont pas des talents à tout casser, mais les réflexes sont revenus, au moins.
Et depuis deux semaines, ça va vraiment bien. Je marque des points, et tout. C'est déjà agréable, mais ce n'est pas ce qui est le plus extraordinaire. Le plus extraordinaire, voyez-vous, c'est que je me suis rendu compte que pour la première fois de ma vie, j'ai du plaisir à faire du sport dans un gymnase.
Car voyez-vous, je jouais au hockey avec mon frère quand j'étais jeune. Ça, ça allait. Mais me pointer dans un gymnase, c'était de la torture. C'est d'ailleurs étonnant que je n'aie pas développé une phobie des gymnases.
Lorsque j'étais au primaire, et surtout au secondaire, les cours d'éducation physique étaient un véritable supplice. Non seulement je n'étais pas très bon dans les sports (j'étais grand, ça pouvait aider, mais également gros et lent) mais vous vous imaginez que mon physique ainsi que mes faibles capacités physiques ne manquaient pas de provoquer l'hilarité dans le gymnase.
Fort heureusement, les professeurs étaient assez compréhensifs pour ni me punir, ni me défendre. Je me souviendrai toujours d'un en particulier, qui m'avait bien fait comprendre qu'il voyait dans mon regard, lors de certaines activités, l'anticipation de l'échec. Il m'avait fait promettre de lui faire plutôt voir l'anticipation de la réussite. Ça avait réussi. J'ai poussé plus loin, et j'ai eu de meilleurs résultats.
Cependant, ce qui ne s'améliorait pas, c'était le châtiment du vestiaire. C'était un endroit épeurant, une grotte immonde où les pires ignominies pouvaient arriver. C'est dans ces vestiaires que des événements bien rigolos pour tout le monde arrivent. Se faire baisser les culottes. Se faire toucher la poitrine pour savoir ça fait quoi de toucher les seins. Se faire voler et cacher son sac de linge propre... tout ça et bien d'autres catalyseurs à fou-rire général.
Bref, j'en ai conclus que pour la première fois, j'aime faire du sport. Mais ce n'est pas le sport que je détestais... et fort heureusement pour tout le monde, je me suis bien replacé. Y'a des histoires comme ça qui finissent plus mal...
La vie est plus simple entre adultes...
Merci à C, B et G pour cette expérience