Ce titre n'est pas très respectueux, je vous l'accorde! Il s'agit pourtant d'un phénomène auquel je suis confrontée assez fréquemment (comme beaucoup d'autres bibliovores à mon avis) et dont il faut parler!
Il s'agit indéniablement d'un livre qui vaut la peine d'être lu. D'ailleurs, tout le monde vous l'a recommandé! Vous avez lu avidement les premiers chapitres, vous confortant dans l'idée que les recommandations étaient méritées. Et puis, aux environs de la centième page, un étrange phénomène s'est produit.
Parfois, lorsqu'on rêve, on se voit courir à toutes jambes pour échapper à un danger imaginaire mais, bizarrement, le paysage ne suit pas. On pédale dans le vide, on est empêché d'avancer, comme embourbé dans une glue imaginaire.
C'est un peu ça qui se produit alors que vous tournez la centième page. Soudain, le temps consacré à la lecture de quelques lignes semble s'étirer à l'infini, vous peinez à lire un chapitre sans vous arrêter.
L'histoire n'a pas changé, le style non plus et pourtant votre intérêt semble être allé voir ailleurs. Vous avez beau vous raisonner, tenter désespérément de retrouver la flamme, rien n'y fait. Vous vous obligez cependant à lire quelques pages chaque jour. Se résoudre à abandonner? Jamais! Si le livre était mauvais, pourquoi pas mais là, ça pose quand même un sérieux problème de conscience!
Bref, vous regrettez d'avoir tourné la première page...
Et vous, ça vous arrive parfois?