Au hasard d’un film (le nouveau Star Trek en l’occurrence), c'est une sensation jubilatoire. On ne
s’y attend pas : un morceau qu’on adore déboule comme ça, vient réellement (utilement) dynamiser une séquence. Le morceau dure, il est utilisé à dessein, pas seulement comme un signe pop ou comme
du remplissage stérile... Ça fonctionnait admirablement avec The Times They Are A-Changin' de Bob Dylan sur le générique uchronique des Watchmen. Et dimanche soir, ça résumait
pas mal l’entreprise de J.J. Abrams s'attaquant à Star Trek.
Sabotage des Beastie Boys pour illustrer l’une des premières séquences du film, celle visant à nous présenter James T. Kirk enfant rebelle, pas encore capitaine de l’Enterprise… C’est la
première bonne surprise d’un film qui en recèle de nombreuses et qui réussit à la fois à satisfaire qui n’a jamais été le moins du monde intéressé par Star Trek (votre serviteur) et qui
déteste la seconde trilogie des Star Wars (moi itou). C’est sûr, J.J. Abrams et Damon Lindelof, après la quatrième saison de Lost (ce que j’ai pu voir de plus stimulant l’an
dernier), sont très forts… En situant leur blockbuster dans une réalité et un espace/temps parallèles à ceux que vénèrent les "trekkies", en préférant les personnages et les sentiments à la
surenchère d’action et à la vaine agitation, ils ont réussi l’impensable : renouveler de fond en comble une série intouchable et me faire aimer les mecs en pyjamas…
Parce qu’on ne s’en lasse pas, Sabotage, le clip réalisé par Spike Jonze, et un détournement plus
anecdotique dudit clip à l’aune d’une autre odyssée intergalactique…