Les insectes font parler les morts !

L'entomologie criminelle aide la police belge à identifier les cadavres en décomposition

La discipline n'a plus aucun secret pour les accrocs aux différentes séries télévisée des Experts.

L'entomologie criminelle utilise les insectes à des fins médico-légales. En d'autres termes, grâce à la présence de certains insectes dans et autour d'un cadavre, les experts en criminalistique peuvent déterminer l'heure exacte de la mort ainsi que le fait de savoir si le corps a été déplacé ou tué sur place.

La faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux où l'on mène des travaux sur l'entomologie forensique propose, à partir du 7 mai et jusqu'au 13, une exposition consacrée à la discipline. Pas de cadavre en décomposition exposé mais un parcours didactique permettant de découvrir la vie grouillante dans les entrailles des cadavres.

Jessica Dekeirsschieter est bio-ingénieur et réalise sa thèse de Doctorat sur le sujet. Une partie de l'exposition est tout entièrement consacrée à ses travaux. "Nous travaillons sur des cadavres de porc, car c'est l'animal qui est le plus proche de l'homme" , explique Jessica en détaillant quelques-uns des clichés de l'exposition.

Les mouches "apparaissent dès la première heure. Elles viennent pondre dans tous les orifices naturels. Les yeux, les narines..." . Dans une deuxième phase, "on assiste à un gonflement de l'abdomen. Dans un troisième temps, les chairs disparaissent. C'est en premier la tête et le cerveau qui disparaissent. Enfin, on arrive dans une phase de décomposition active" . Dans des conditions climatiques normales, "ce processus peut prendre six semaines. Mais en hiver par contre, il est arrivé que le corps ne se décompose pas et que le processus ne commence qu'au printemps" . À cela s'ajoute tout un volet de recherche sur les odeurs. Tout un programme.

Cela dit, même les âmes sensibles sont admises à cette exposition didactique qui fait prendre conscience que ce que l'on voit à la télévision est certes romancé, mais basé sur des réalités scientifiques palpables que même la police belge utilise.

En Savoir plus

Forensic, les insectes sur la scène de crime : Du 7 au 13 mai dans le cloître de la faculté universitaire de Gembloux. Entrée gratuite.

(http://www.fusagx.be/zg)

Michaël Kaibeck

dhnet.be