C’est aussi grâce à José que la table sur laquelle j’écris ces notes ne tangue plus. Comme les autres enfants de la famille, je m'installais sous cette grande table Art nouveau pour lire ou rêvasser. Pendant de nombreuses décennies, elle n'a jamais bougé mais a pourtant perdu tout équilibre après son arrivée dans mon ancienne maison d’Oyonnax, à la suite du décès de ma grand-mère. La voici enfin stabilisée, comme si elle avait retrouvé à la campagne, dans cette autre résidence de famille où j’habite désormais, une maison à sa convenance.
Lorsque je regarde José ainsi que mes autres amis et proches voler à mon secours pour réparer ce qui se détraque, entretenir ce qui s’use et remettre en marche ce qui tombe en panne, je pense à mes écrits et je me demande à quoi et surtout à qui va bien pouvoir servir cette prose...