Ca faisait un petit moment qu'il attendait sagement aligné avec d'autres DVD dans la bibliothèque et samedi soir, on s'est enfin décidé à regarder le film Le plus beau jour du reste de ma vie.
Pour la petite histoire, il est sorti au cinéma en plein été, sans aucun battage médiatique, plateau télé, promotion d'acteurs et pourtant le bouche à oreilles a très bien fonctionné et il a connu un grand succès auprès du public. Du même réalisateur, Rémi Bezançon, j'avais déjà vu Ma vie en l'air, une histoire pas déplaisante mais un peu inaboutie.
Et alors ? EMBALLEE ! les acteurs sont excellents : j'adore Jacque Gamblin qu'on voit finalement assez peu sur le grand écran (hypothèse 1) il n'est pas bankable; hypothèse 2) sa vie ne se résume pas à son métier et ne court pas après toujours plus d'argent), Zabou que j'aime aussi beaucoup derrière la caméra incarne sans fausse note la mère de famille un peu anxieuse. Les enfants sont joués par Pio Marmai pas déplaisant du tout à regarder, Marc-André Girondin qui a un petit air de ressemblance avec Gaspard Uriel (mais sans l'option je me la pète) et Déborah François.
Pour les fans de Desplechin, je vous préviens, ici on est dans une famille de la classe moyenne (les Duval) et pas dans un cercle de bobos parisiens. Le film est construit autour de 5 moments clés de l'histoire de cette famille, 5 moments qui marquent pour chacun des membres une évolution. C'est parfois filmé comme un clip avec une musique très présente, des flash-blacks, une ouverture et une fin construite autour d'une séquence vidéo. Certains trouveront que c'est artificiel, j'y vois plutôt le signe d'une originalité.
Je ne vais pas tout vous raconter mais comme dans toute famille, il y a des hauts et des bas et ma glande lacrymale dysfontionnante a été mise à rude épreuve ! Une fois l'écran éteint, la tête sur l'oreiller, la chambre plongée dans le noir, on se demande comment on réagira le jour où les enfants quitteront la maison, comment on vivra la quarantaine et la baisse de désir dans le couple, comment on survivra à la perte de l'un des nôtres... la vie quoi...