Parmi les signataires : Jimmy Carter, Mikhaïl Gorbatchev, Michel Rocard, Hans Dietrich Genscher, Zbigniew Brzezinski. En janvier 2010, une réunion de 500 personnalités parmi lesquelles notamment Poutine et Obama devrait confirmer la démarche engagée.
Chiche !
Ce ne sera pas facile. Jugez-en, il s’agit de rien moins que de réduire massivement les arsenaux russes et américains qui représentent 96% des 27.000 armes nucléaires mondiales. Cela se ferait certes graduellement et jusqu’à zéro, mais concernerait également les armes nucléaires des autres états qui en possèdent. Enfin, cela impliquerait de mettre en place un système de contrôle international et une gestion, elle aussi internationale, du cycle du combustible nucléaire pour prévenir tout développement futur d’armes nucléaires.
La position française, issue de la théorie gaullienne de dissuasion du faible au fort, risque d’être un écueil réel à l’atteinte d’un tel objectif. Et ce ne sont pas les 18 points de la déclaration fourre-tout intitulée « Déclaration sur le renforcement de la sécurité internationale » des ministres européens des Affaires Étrangères de l’UE qui facilitera la solution ; résolution emmenée par la présidence française le 8 décembre 2008 au moment même où, le 9 décembre à Paris, Global Zero se lançait.
Les promoteurs de cette initiative ne s’y trompent pas. Ils tiennent la France pour un interlocuteur difficile. Nicolas Sarkozy y est d’ailleurs allé d’un petit couplet savamment savonnant affirmant que les propositions européennes se veulent « concrètes et réalistes ». Traduisez : celles de Global Zero ne le sont pas
Cette position de la France, avocate du désarmement – un désarmement limité qui ne dit pas son nom - n’est pas neuve.…