Benoît XVI, en voyage pour l’Afrique, a déclaré dans l’avion
qui l’amenait à destination que la distribution de préservatifs n’était pas la
solution contre le sida, et qu’au contraire cela aggravait la situation.
Les médias se sont empressés de relayer l’information tout
en la ponctuant de témoignages de diverses personnalités publiques (y compris
catholiques – qui préfèrent apparemment brader leur valeurs contre un plus
large public) qui se déclaraient choquées.
Les détracteurs du Pape oublient vite que la position de son
prédécesseur, Jean-Paul II, n’était guère différente sur la question et,
lorsque l’on connaît l’opinion de l’Eglise sur les relations sexuelles en
dehors du mariage, d’autant plus dans un autre but que celui de procréer, je
trouve qu’il n’y a pas à s’étonner ni à s’offusquer face à de pareilles
déclarations, en tout cas de la part d’hommes d’Eglise.
A vrai dire, la seule chose que certains jugent scandaleuse,
c’est que de telles déclarations vont directement à l’encontre des idées bien
pensantes et de leur « Libéralisation du sexe ».
Non pas que je prenne le parti de Benoît XVI sur cette
question, mais je suis d’accord sur le fait qu’il faut responsabiliser
certaines relations sexuelles. Simplement, le préservatif est en attendant un
(et non pas le seul) bon remède de se soustraire à ces responsabilités. Le
reste - et notamment le fait que le préservatif invite à la débauche et à la
luxure, n’est qu’une question de moralité ; et les religions ont tout à
fait le droit d’exprimer leurs opinions sur ces sujets…
Au vu de telles réactions de la part de nos médias et
personnalités publiques, je constate avec dépit que le monde occidental, qui
prône à tout bout de champ les bienfaits de la laïcité, ne s’est en tout cas
pas encore affranchis de sa dépendance envers l’Eglise.
Personnellement - en bon athée que je suis, peu m’importe
les positions du Pape, cela ne m’empêchera certainement pas de me faire les
miennes propres !