Pour le week-end de Pâques, j’étais en villégiature express dans l’Oise.
Ma qué, pourquoi dans l’Oise que tu te dis en en perdant ton dentier?
Hé beh, c’est que, c’est là que les ancêtres ont établi leurs quartiers d’été, que veux tu, on se plie à la tradition!
Mais attends, je te parle quartiers d’été, c’est pas un camping car hein! Non, c’est rien qu’un pavillon de chasse du XVIIème. Ah mais oui mais c’est comme ça, dans la famille on paye l’ISF point barre.
Vise un peu l’intérieur, que tu me croies que je te raconte pas d’âneries, on est restés “stuck in 1900″!
C’est bien parce qu’en plus c’est pas oppressant du tout comme déco.
Très “inspiration Zen”
Ca va qu’on y va trois fois l’an, dans c’te cambuse, autrement on en ferait de la crise d’angoisse parallélépipédiquement cosmique.
Et puis c’est bien parce que du coup, on peut laisser les crinolines à Paris, dans le dressing Fly, because que, à force de vivre entre bitume et béton, on oublie un truc: la rosée. C’est pas qu’une licence poétique dis-toi, non non! y’a pas que Ronsard qui en faisait son pain blanc, de ce piège à fille, c’est que ça existe, vrai de vrai! Et que ça te nique les Repetto.
Donc clairement, avec un peu de bon sens, tu panes que pour te taper le demi-hectare de terrain qui te sépare des stères de bois, c’est ça que tu dois chausser:
J’ai envie de dire: “que fait Vogue?”
(on me dit dans l’oreillette qu’ils sont sur le yacht de Donatella Versace)
Heureusement que pour se remettre de l’attentat modesque on peut compter sur la presse locale pour se détendre un petit coup (avant de se taper douze bornes pour aller chercher une baguette)…
Rien de tel qu’une petite séance mots croisés de la paroisse mit définitions exclusivement bibliques pour se dire qu’on est franchement mieux loin de Paris…
(Non mais la vraie tragédie dans l’hisoire, c’est que j’y retourne dans une semaine…)