"Les oubliés de l’histoire", note d'intention et synopsis

Publié le 28 avril 2009 par Musique

Présentation

Nous sommes deux ASBL, 3G production et Risque Zero Prod. qui se sont associées afin de répondre à la demande de Hassan Benjelloun pour coproduire sa partie belge de son nouveau long métrage « Les oubliés de l’histoire ».

L’histoire touchante et émouvante, du thème abordé et si actuel des sans-papiers et de leurs sort ainsi que les réseaux de prostitution dans lesquelles sont force les jeunes filles a se prostitué fait qu’on ne pouvait laisser passer cette occasion de montre cela au cinéma.


En effet l’histoire montre que l’Europe n’est cet « Eldorado doré » qu’on imagine, et on montre aussi le sort qu’est réservé aux filles trop crédules ou avides de l'Europe.

Les deux association  sont  :

  • 3G Production représenté par Khalid Fakir (Vice président et administrateur)

Les oubliés de l'histoire est un récit réunissant trois jeunes filles qui vont se retrouver projetées dans une cruelle réalité à laquelle elles ne s'attendaient pas en étant plongée dans la mafia de la prostitution.

La prostitution forcée, commune dans le monde entier est un fléau que les médias tentent de cacher. En Europe les journaux, la télévision, la radio et les états et les mouvements humanitaires et les ONG tentent de jeter la lumière sur ce fléau et d'y faire face tandis que dans nos pays du sud où la pauvreté fait rage, nos états ne veulent rien savoir et n'essayent même pas de reconnaître l'existence de ce problème et de réduire l'exode des victimes potentielles. Les véritables facteurs restent ignorés, les coupables sont impunis et les victimes demeurent victimes.

Les oubliés de l'histoire raconte le destin de trois filles marocaines piégées par le rêve, déçu par une société intolérable et agressive, le film raconte aussi le destin de quelques immigrés Azouz et Said et avec les autres les sans papiers qui se font exploités jusqu'à la mort.

Tous ces exploités sont conscients que leur unique voie de survie est de bien gérer leur réalité équilibrée entre le cauchemar et l'espoir. C'est la vérité de ces êtres au milieu des chaînes de l'esclavage.

Yamna s'accroche à la vie espérant retrouver son amour Azouz . Ce dernier travaille, se sacrifie pour ramasser suffisamment d'argent pour rentrer et se marier avec sa bien aimée Yamna.

Le personnage d'Azouz montre ce jeune garçon courageux qui essaie de rester debout au milieu de mille épreuves de faire face à son patron, de rendre sa dignité à l'émigré, de courir tous les dangers pour libérer sa bien aimée et ses compatriotes des griffes de la mafia.

Nawal refuse de céder au chantage et se suicide le jour même de la mort de Hayatou, le vieil l'Africain. Ces deux morts déclenchent des prises de conscience et lancent des prières pour sortir de ce monde misérable et de briser une des chaînes de la prostitution et de l'exploitation du corps et de l'esprit.

Amal représentera le parcours banal et courant de toutes les victimes de cette exploitation.

On va essayer de filmer avec une caméra audacieuse et pudique en même temps. De temps en temps, on va donner des images crues d'une réalité abominable pour que le spectateur sente qu'il participe à une tentative commune, qu'il se sente concerné pour lire avec nos personnages et haute voix les prières des prières adressées à des êtres humains.

La ligne directrice est le néo-réalisme, mais aussi avec la recherche psychologique et intérieure de chaque personnage, ceci est possible avec un cadrage et une focalisation du regard, on aura le regard de et tout ce qui intéresse Yamna.

La caméra va suivre tout ce qui donne un sens au monde intérieur et extérieur de Yamna et qui la bouleverse.

La caméra ne tombera pas dans la facilité de la scénographie (on ne montrera pas les filles nues en train de faire l'amour des bagarres dans le bar, ...).

L'image doit avoir un caractère presque religieux avec des ombres expressionnistes claires et une image sombre sera le concept de l'immeuble délabré.

Une image chaude et forte pour toute la partie de l'Atlas et  Fès et le bar.

Une image lessivée va caractériser la partie de la ferme (prison des filles).

Le film sera bilingue arabe et Français et quelques mots et réflexions.

La musique sera originale, une musique africaine d'Ismailo (Africa) sur la traversée de Gibraltar, une musique turque avec Mowel au moment de la veillée de la mort de Yahatou.

Ismael lo - Africa sélectionné dans Musique

Argument
La jeune Yamna, petite paysanne du Moyen-Atlas, a perdu sa virginité depuis qu'elle a roulé dans l'herbe fraîche avec Azouz, le jeune berger. Azouz part pour l'Europe, en promettant de revenir vite, une fois fortune faite, demander sa main à son père.


Plusieurs mois plus tard, tandis que Yamna n'a toujours aucune nouvelle d'Azouz, son père la donne à un riche marchand du village. Lors de la nuit de noces, on découvre que Yamna n'est plus vierge. Répudiée, elle est envoyée chez une tante à Fès qui a déménagée. 


Esseulée, Yamna ne veut pas retourner au village. Elle fait part de son désarroi à son chauffeur, qui lui propose d'entrer dans une troupe de danseuses du ventre en partance pour la Belgique. 


Yamna accepte: la Belgique, c'est là que se trouve Azouz... Azouz est en Belgique, pas loin de Bruxelles, en effet. Son rêve de fortune s'est effondré. Ici, il est traité comme un esclave: sans papiers, donc sans droit, il travaille pour un argent dérisoire, et partage, dans un immeuble délabré occupé par de nombreux autres immigrés clandestins de toutes nationalités, un minuscule studio avec Saïd, la quarantaine bien tassée, dont une vingtaine en Belgique, Saïd, peu aimable au début, finit par prendre Azouz sous son aile. Quand ce dernier lui parle avec nostalgie de sa fiancée restée au bled, Saïd lui répond avec amertume: lui, il a fait depuis longtemps une croix sur un retour au pays et l'idée même de revoir sa femme et ses enfants. Hayatou, un africain malade suite à un accident de travail, les enjoint de déguerpir vite fait de ce "piège".Les maigres payes d'Azouz commencent à le miner.


Pour lui changer les idées, Saïd l'invite à passer du bon temps avec une prostituée. Le jeune homme refuse... Pourtant, un soir où la mélancolie est plus forte, il accepte de suivre Saïd. Après un tour du quartier "chaud" de Bruxelles, ils finissent dans une boîte de nuit... où Azouz suit une prostituée marocaine, Amal. 


Une fois en Belgique, la troupe de Yamna se révèle être, comme un malheur n'arrive jamais seul, la couverture d'un réseau de prostitution. Dans un premier temps, Yamna s'effondre lorsqu'elle apprend la vérité. Puis elle reconnaît, parmi toutes les filles (essentiellement des pays de l'Est) à qui tous papiers a été confisqués, deux autres marocaines, piégées comme elle, Nawal, à qui on a fait croire, par le biais d'un faux site Internet, qu'elle trouverait un travail et un mari en Belgique, et Amal (celle avec qui Azouz a couché), résignée depuis qu'elle a subit dans son propre pays un viol resté impuni. 


Une hypothétique libération est promise à ces filles lorsqu'elles auront remboursé avec leurs passes, l'argent du voyage, le logis et le couvert. Aucune n'y croit vraiment... Et pourtant, malgré les violences, malgré les humiliations et les soumissions corporelles des truands, malgré les ricanements, et les haussements d'épaule désabusées des autres filles, Yamna croit au miracle: Azouz n'est pas loin, elle le sent, et elle sait, qu'un jour ou l'autre, bientôt, leurs routes se croiseront de nouveau. 


A la ferme, les refus de se soumettre de Nawal finissent par agacer l'un des chefs de l'organisation. Il presse Slim, le rabatteur marocain, d'y remédier. Après une accoutumance forcée à la drogue, Nawal semble accepter les "règles du jeu". 


Comme les autres filles, elle se rend dans la boîte de nuit où elles dansent et vendent leurs corps. Et c'est justement un de ces soirs que le miracle a lieu, même si les choses ne se passent pas comme Yamna les avait prévues. Azouz est revenu prendre du "bon temps" avec Amal. 
Avant d'entrer dans la chambre, il reconnaît, sortant d'une autre, Yamna, sa Yamna... Azouz, sonné, au lieu de la prendre dans ses bras, lui tourne le dos, et s'enfuit dans Bruxelles. Il erre toute la nuit.


 Lorsqu'il finit par rentrer dans le petit studio de Saïd, à l'aube, sa décision est prise: il ne peut pas rester là, son rêve évaporé. Il ne lui reste plus qu'à faire ses bagages, oublier Yamna et retourner au bled... 


Dans la nuit qui précède son départ, une rumeur venant du couloir, puis des coups frappés à la porte le réveillent. Hayatou est mort. 

Tandis que les immigrés, affolés à l'idée que la police n'intervienne et ne fasse des contrôles, s'apprêtent à se débarrasser du corps, Azouz prend les choses en main. Hayatou aura droit à un enterrement digne. 


Pendant ce temps, de retour à la ferme, dégoûtée par ce qu'elle a fait une fois de plus, Nawal se défenestre. 


Son corps est immédiatement jeté dans un trou sous les yeux de toute la colonie, et de Yamna, dont les larmes disent autant le désarroi devant tant d'horreur que la perte de son amour. 


Dans l'immeuble délabré, Azouz mène les opérations de recueillement. Il s'affronte au "marchand de sommeil" (l'homme qui loue ses appartements vétustes) venu pour faire disparaître le corps, l'obligeant à déguerpir face aux grondements des immigrés, enfin derrière Azouz. 


Cette tâche accomplie, Azouz s'effondre, en larmes. Ce n'est pas la mort de Hayatou qu'il pleure, c'est la perte de son amour. 


Cette nuit-là, enfin décidé à faire un geste héroïque, il attend avec Saïd à la sortie de la boîte de nuit. 


Ils suivent le mini-bus qui ramène, à l'aube, la petite colonie de prostitués jusqu'à la ferme. Impossible d'y pénétrer sans se faire arrêter. 
De retour dans le studio, et malgré les injonctions de Saïd, Azouz compte son argent : aura-t-il assez pour racheter Yamna ?


Azouz pousse la porte de la boîte de nuit et demande à être reçu par le patron. Une fois l'argent déposé sur le bureau de celui-ci, ce sont des coups qu'Azouz reçoit en échange.
 Il est embarqué dans le coffre d'une voiture, direction la ferme. Sous les yeux de Saïd, qui assiste à la scène impuissant. 


A la ferme, pointé par l'arme de Slim, Azouz creuse le trou dans lequel il va disparaître. Au moment où Slim s'apprête à tirer le coup fatal, c'est Slim qui s'effondre, mortellement blessé. 


La police, conduite par Saïd, entre dans le corps de la ferme. Tandis que les truands sont arrêtés et sortent menottés de la ferme, Azouz est pris en main par un médecin. 
En présence de Yamna, qui est conduite, comme les autres filles, dans une ambulance, il ne sait pas quoi dire. 


Un long échange de regards, jusqu'à ce que la porte de l'ambulance se referme. 
Azouz et Yamna vont-ils se retrouver ?