Le maire de Bordeaux a encouragé hier la construction d’un grand stade dans la perspective d’un Euro 2016 de football en France. Des investisseurs seraient intéressés par le projet. La coupe de la Ligue a des vertus qu’elle ne soupçonne pas. Après s’être solennellement félicité du succès des Girondins de Bordeaux samedi dans cette compétition, Alain Juppé s’est lancé hier dans un plaidoyer pour «un grand stade» sans déclencher de réaction chez les conseillers municipaux. «Nous avons une grande équipe qui mérite d’avoir un équipement à sa hauteur», estime le maire de Bordeaux qui n’a cessé de louvoyer dans ce dossier. Hostile au projet pendant sa campagne aux dernières élections municipales puis ouvert après son audition devant la commission Grand stade avant de se montrer moins enthousiaste jusqu’à lancer un programme de rénovation du stade Chaban-Delmas de 10 millions d’euros, il dit aujourd’hui vouloir «reprendre l’initiative», assurant par ailleurs que plusieurs investisseurs se sont déjà manifestés. Selon lui, la commune dispose de nombreux sites d’implantation, dont plusieurs au Lac. Il considère toutefois «injuste» de financer l’opération seul, lançant un appel aux autres collectivités locales, à l’actionnaire des Girondins (M6), aux entreprises mais aussi à l’Etat du côté duquel il va désormais «prendre les contacts nécessaires.» Ce regain d’intérêt satisfait d’abord Jean-Louis Triaud, partisan d’un projet d’enceinte moderne tel qu’il en existe à Lille, Lyon ou Strasbourg. «C’est une bonne idée. Il est indispensable qu’un maximum de responsables politiques y soit réceptif», jubile le président des Girondins de Bordeaux, affirmant avoir déjà reçu des propositions de constructeurs mais pas d’investisseurs. Très dépendant des recettes liées aux droits télévisuels, le club au scapulaire trouverait par ce biais un moyen d’augmenter et surtout de diversifier ses ressources. Et la ville pourrait alors prétendre participer à l’Euro 2016 de football.
Guillaume Balout
Evento : l’opposition surprise
Le conseil municipal a voté hier une demande de subvention d’environ 600 000 € auprès du FEDER pour Evento sur un budget total dépassant les 4 millions d’euros, dont 3 à la charge de la ville. L’opposition s’est saisi de cette question pour connaître le contenu et les interrogations liés à cette manifestation dont la première édition aura lieu du 9 au 18 octobre. Pierre Hurmic (Verts) s’étonne ainsi que «75% de l’événement se tiennent à Bacalan.» Adjoint à la Culture, Dominique Ducassou explique ce choix, notamment autour de la Base sous-marine, «pour des raisons logistiques», tout en rappelant que la biennale investirait aussi les Quinconces.é