Quand on franchit un cap, ça fait toujours peur. Pour l'University of Washington Press, qui s'apprête à vendre ses publications sur Kindle, c'est carrément l'angoisse, parce qu'en plus, on passe à l'impression à la demande via le service Booksurge d'Amazon.
D'autres éditeurs universitaires ont déjà sauté le pas et le cybermarchand montre un intérêt d'autant plus grand pour eux, mais le passage par la conversion numérique obligatoire n'est pas toujours un choix simple.
Bien sûr, la diminution des coûts est un argument non négligeable, d'autant plus que les secteurs universitaires et professionnels sont les plus friands de livres numériques. Mais en ajoutant l'impression à la demande, on passe encore par une nouvelle phase d'économie, en s'épargnant le stockage, par exemple.
Le Kindle, pour sa part, est largement plébiscité par les étudiants et Amazon pourrait, dit-on, se consacrer plus encore au domaine universitaire avec sa révision 3. En devenant un manuel de substitution, le Kindle prendrait une place définitivement prépondérante dans l'édition. Et toujours, avec en toile de fond, pour Amazon, l'intention de proposer tous les livres possibles et imaginables.
La Priceton University Press avait elle-même opéré la transition vers le Kindle, sans que les dispositions de l'accord financier avec Amazon ne soient dévoilées. Cependant, le modèle actuel est encore loin d'être idéal pour les manuels qui contiennent un grand nombre d'illustrations, lesquelles ne sont forcément pas bien rendues, avec un écran noir et blanc...