En comme, un tiers en tout des livres commandés pour l'année 2008 n'ont jamais été remis aux provinces où ils devaient atterrir, a-t-on appris de sources afghanes et émanant du ministère de l'Éducation.
Évidemment, la chose est tout sauf simple : la sécurité des convois, des problèmes de transports qui vous feraient croire que l'on est revenu au Moyen Âge, et dans certains cas plus graves, une absence totale de financement pour que les ouvrages parviennent à leurs destinataires... Bref, y'a d'la joie.
En outre, des problèmes d'impression se sont également posés et plusieurs imprimeurs n'ont pas fait leur boulot correctement, selon les informations recueillies. On parle ainsi de titres mal reliés, ou mal assemblés, de qualité médiocre, voire de pages qui tombent toutes seules.
Une bonne nouvelle ? Oui : quand les livres ont réussi à passer outre tous ces obstacles, ils furent accueillis avec plaisir. « Malgré toutes les plaintes, les enseignants ont souligné à quel point, ils étaient heureux de recevoir, les livres. Dans le passé, certains ont déclaré qu'ils avaient parfois fait cours avec trois livres pour une classe de trente à quarante élèves. »
Les étudiants montrent, eux, une soif de connaissance, explique le ministre de l'Éducation. « Que le document soit écrit sur du papier ou de la peau de bête n'a aucune importance, du moment qu'il leur parvient. »