Le pari un peu fou de Xavier Van der Stappen, soutenu par la Ligue des Optimistes et Optimistes sans frontières, touche bientôt à sa fin. L’arrivée est prévue à Paris le 4 mai et à Bruxelles le 7 mai. Le concept du voyage est né d’une réflexion sur la mobilité. En novembre 2008, dans le cadre du forum international sur les changements climatiques, il présente à Dakar, une exposition intitulée Dakar 2040. Cette exposition présente une vision du futur d’une ville qui s’équipe pour plus d’autonomie énergétique et offre des pistes en matières d’habitat, de productions alimentaires et de mobilité. Cette exposition fut visitée par le président du Sénégal.
Xavier se souvient du déclic de cette aventure :
« Les visiteurs de l’exposition m’ont réellement interpellé. Ils m’ont fait remarquer que je venais d’un pays où l’on pollue bien plus qu’en Afrique et que le développement était évidemment lié à la pollution. J’ai donc promis d’effectuer le prochain voyage vers Dakar à l’aide d’engins qui utilisent des énergies renouvelables au lieu d’emprunter l’avion. »
« En décembre 2009, à Bruxelles, durant les vacances de fin d’année, des pics de pollution étaient annoncés à l’entrée de la ville. Et pourtant chaque jour, 380 000 navetteurs entrent et sortent de la ville seuls au volant de leur véhicule. Le pétrole coûte cher, pollue, touche notre santé et il est utile pour fabriquer d’autres choses. À mon niveau, j’ai tenté de trouver une solution. Je me déplace à présent à l’aide d’un véhicule électrique à assistance humaine avec lequel je vais couvrir la distance Dakar-Paris-Bruxelles. Il faut penser globalement mais agir localement. Nous connaissons les problèmes environnementaux, nous n’adoptons pas encore les solutions. Une révolution culturelle est nécessaire, un changement profond de nos comportements de consommateurs.»
Paris le 2 février de Bruxelles, Xavier Van der Stappen, ethnographe et concepteur d’expositions de sensibilisation aux enjeux environnementaux, est arrivé à Dakar le 20 février.
Les étapes du voyage :
En février, les côtes de Mauritanie et du Sénégal ont été parcourues à l’aide d’un kart à voile, version légère du char à voile. D’une trentaine de kilos, démontable, le kart à voile a permis de progresser à une moyenne de 50 km/h sur les plages et les plaines.
En mars, Xavier a relié le Sénégal à la capitale de la Guinée-Bissau en kayak de mer dans le cadre de ses recherches sur l’impact de l’homme sur le milieu marin en Afrique. (www.kayakafrika.org)
Le 20 mars, le départ officiel du Dakar-Paris-Bruxelles en VEAH (véhicule électrique à assistance humaine) a été donné à l’Ambassade de Belgique à Dakar.
Durant le voyage, Xavier a réalisé plusieurs reportages sur la chasse sélective et la traction animale au Sénégal, sur le parc national du Djawling et le parc national du Banc d’Arguin en Mauritanie.
Les milliers de kilomètres parcourus ont permis de rencontrer de nombreuses personnes avec lesquelles Xavier a pu s’entretenir de la mobilité du futur, de leur utopie d’un monde sans pétrole, d’un monde plus solidaire et équitable.
Les résultats de cette démarche se déclineront en un reportage filmé, un livre ainsi qu’un cycle de conférences.
La démarche est soutenue par la Ligue des Optimistes et Optimistes sans Frontières qui a publié sur son site une vingtaine de communiqués illustrés transmis durant le voyage.
www.liguedesoptimistes.be
www.optimistessansfrontieres.org
Le voyage prendra fin à Paris le 4 et le 5 mai
Et à Bruxelles les 7 et 8 mai
Source: communiqué de presse - Dakar No OIL