Avez vous seulement remarqué à quel point l’homme (avec un petit h) fait preuve d’un criant manque de civisme lorsqu’il se trouve au volant de cet engin pourtant banal dont le but primaire est le déplacement, l’automobile ? Un peu comme si la route devenait une jungle africaine et ou l’automobiliste se changerai en prédateur féroce marquant son territoire à grands coups de créneau “collé-serré” pour un voisin empiétant sur sa ligne de stationnement, rugissant du klaxon pour faire fuir les innocentes 205 provinciales en quête d’un peu de bitume libre, pourchassant l’impudent piéton qui aurait encore un pied sur le passage clouté à un feu rouge. Alors que l’automobile ça peut aussi être sympa, enfantin…comme BoumBo !
J’en suis donc venu à cette théorie comme quoi l’automobile agirait inconsciemment sur l’homme comme un démultiplicateur d’égo. Lequel sujet humain serait en manque de reconnaissance ou en quête de toujours plus, témoin de l’égoïsme de notre société. Et ce dans un rapport d’échelle très précis entre la voiture et le propriétaire. Ainsi, plus le véhicule est imposant, plus l’agressivité de son conducteur augmente au détriment du civisme, de la courtoisie et des possesseurs de modeste mais non moins mignonne Twingo…
On peut ainsi définir la valeur démultiplicatrice d’égo en faisant un calcul simple : hauteur de gente / distance semelle genoux - talonnettes (éventuelles). Si la valeur est supérieur à 0,75, vous êtes en présence d’un authentique “prédateur routier”.
Viennent ensuite les symptômes chroniques qui sont une distance minimale du conducteur et de son volant de 1m50, la personnification “elle avance la R5 devant, putain !”, l’ouverture de la fenêtre conducteur en période hivernale, la croyance en une mystérieuse capacité personnelle a même de changer la couleur des feux de signalisation d’un simple coup de klaxon ou encore l’impossibilité totale de concevoir que l’autre puisse réfléchir en roulant (je parle des femmes ici vous l’aurez compris, je veux dire…vous savez bien que les hommes sont incapables de faire deux choses en même temps !) et donc chercher son chemin…
Donc si vous pensez être atteint de cette maladie qui touche des milliers de français, achetez vous un vélo, c’est bien plus relax et ca vous descend à zéro sur l’échelle de la hiérarchie routière (à égalité avec les voitures sans permis) ainsi que sur l’échelle des émissions de CO2. Ca vous permettra également de célébrer la prochaine “journée nationale de la courtoisie au volant”…
Jacky.