Magazine Cinéma
Je n’ai pas honte à dire que je suis un spectateur dit "de base" qui a besoin de choses simples, de longs métrages très grand public pour m’aérer le cerveau (image !!).
Hier j’ai commencé ma journée avec "17 ans encore" de Burr Steers. Le moment fut agréable.
1989, Mike O’Donnell (Zack Efron) est la star de l’équipe de basket et de son lycée. Un jour, au moment de disputer un match important, il abandonne une brillante carrière qui s’ouvrait à lui pour se consacrer à sa fiancée enceinte.
20 ans plus tard Mike (Matthew Perry) est un père de famille sur le point de divorcer et reproche à son amour de lycée une vie faite d’échecs. Il est devenu un étranger pour ses propres enfants. De plus il vient de quitter son travail. Mike émet le souhait de pouvoir recommencer son existence et de réparer certaines de ses erreurs.
Mike se réveille un beau matin dans son corps de 17 ans et doit retourner au lycée pour aider son fils, souffre douleur de l’équipe de basket, et sa fille, éperdument amoureuse du caïd de l’école.
A défaut d’être originale l’idée du voyage spatio-temporel dans le cinéma américain n’en est pas moins la source de comédies souvent très drôles et bien menées. Personnellement j’ai le souvenir d’avoir apprécié "Big" avec Tom Hanks ou "30 ans sinon rien" avec Jennifer Garner. Ici il n’est pas question de grandir ou de vieillir mais de rajeunir.
L’histoire est passionnante car elle réussit à toucher notre corde sensible et nos rêves les plus fous : si nous avions la possibilité de vivre une telle expérience, aimerions nous changer des éléments de notre vie passée. Je connais très peu de personnes qui diraient "rien". Nous avons toutes et tous des regrets mais cela ne nous empêche pas forcément d’avancer.
Le scénario est plein de finesse et recèle des situations on ne peut plus cocasses. Dans "17 ans encore" la confrontation des générations est orchestrée avec maestria et certaines situations sont assez drôles pour les spectateurs/gênantes pour les personnages. La plus belle réussite de "17 ans encore" est de nous épargner les habituels gags pipi-caca. Sous son aspect de "teen comedy" élémentaire, le long métrage arrive à nous distraire sans taper en dessous de la ceinture.
Toutefois le film ne nous épargnent pas les poncifs habituelles : les filles sont des déesses de beauté, les sportifs sont les rois du bahut, les fêtes extrascolaires sont trop cool etc…mais plus c’est gros, plus ça passe.
Le long métrage est à prendre comme un pur divertissement, une comédie familiale distrayante. Un long métrage qui a du rythme, les situations s’enchaînent sans temps mort.
J’ai l’avantage (ou l’inconvénient) de ne jamais avoir vu Zack Efron à ce jour à l’écran. Aujourd’hui c’était pour moi une véritable découverte et je dois dire qu’il s’en tire avec les honneurs. Sa composition est juste et sans fioritures. Les américains aiment à dire qu’un acteur a fait le "job" et c’est exactement le cas en l’occurrence. Matthew Perry est une fois de plus excellent. Mais la révélation du long métrage est l’acteur Thomas Lennon dans le rôle d’un geek absolument délirant et excessif.
"17 ans encore" est ne œuvre qui se regarde et s’apprécie comme un simple moment de détente. Un film qui regorge d’instant drôles, émouvants. Vous pouvez imaginer sans peine que la fin est heureuse mais aussi que les chemins pour y arriver sont tortueux.
"17 ans encore" ravira les cœurs tendres et les autres.
Regrettez vous vos 17 ans ?
Ps : j'ai attendu avec sagesse la fin des vacances scolaires. Nous étions cinq spectateurs ce matin et par miracle j'ai échappé au "Zackkkkkkkkkk".