Sarkozy avait promis des Etats généraux dans les DOM-TOM

“Pourquoi ne faut-il pas mentir ? Car lorsque vous direz la vérité, on ne vous croira pas”, disait Aristote dans l’un de ses proverbes. Cette phrase lourde de sens peut s’appliquer à la plupart des hommes politiques qui font des promesses pour calmer la foule et oublient leurs paroles une fois que le calme est revenu. Les violentes émeutes dans les DOM-TOM avaient à ce point inquiété Nicolas Sarkozy que le valeureux président avait préféré partir en promenade en Afrique avec Carla Bruni. Mais pour montrer que la situation de crise ne lui faisait pas peur, Sarkozy avait alors promis qu’il se chargerait de rencontrer les principaux partis, qu’il prendrait en compte les revendications en se rendant en Martinique et en Guadeloupe au plus vite.

DOM -TOM : l’insulte suprême de Sarkozy
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Et depuis, Sarkozy a rencontré Barack Obama…

Devant cet abandon, les associations et mouvements politiques situés dans les DOM-TOM ont jugé les promesses du président Sarkozy “méprisantes”. Des partis politiques ont d’ailleurs choisi de faire campagne contre l’UMP à partir des promesses non tenues du président.

“Le respect de la parole donnée vaut plus que tout autre impératif, une telle défection est une insulte faite à un peuple tout entier. Européenne 2009 : boycottons la campagne de l’UMP et de la droite décomplexée”.

Difficile de nier l’évidence, Nicolas Sarkozy ne se soucie guère de cet électorat bien trop éloigné de la métropole, bien trop éloigné des milieux sociaux qu’il affectionne.

Et puis s’il advenait que les manifestations recommencent, Yves Jégo reprendrait sans doute du service avec le brio médiatique qu’on lui connait, le temps de faire oublier aux métropolitains que leur petit paradis colonial “crie misère”, doit se dire Nicolas Sarkozy.

Laurent Monserrat

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