Les syndicats, tous des pourris, tous corrompus...
Ce qui est amusant (façon de parler), c'est que ceux qui profèrent ce genre de propos soit ne sont pas syndiqués, soit ont été "déçus".
Ceux qui n'ont jamais été syndiqués ne font que répéter ce qu'ils entendent dans les médias. Ils n'ont jamais été syndiqués mais attendent beaucoup d'un syndicat lorsqu'ils en ont besoin pour les défendre. Lorsqu'ils sont défendus, ils ne prendront pas leur carte car le syndicat est un dû, il doit défendre tout le monde, syndiqué ou non. Et puis oh, eh, un timbre par mois, ça fait cher payer et on doit remplacer la voiture avant toute chose, elle a déjà trois ans.
Les déçus, eux, partent du principe qu'ils ont de vaches de bonnes idées qu'un syndicat doit s'empresser de faire siennes. Il s'agit en général des révolutionnaires de salon qui refont le monde selon l'idée qu'ils s'en font, eux tout seuls, parce qu'ils sont les meilleurs. Ils quittent le syndicat en se disant que eh, oh, un timbre par mois ça fait cher payer pour leurs si bonnes idées qui ne sont pas prises en compte dans la minute.
Les syndicats tous pourris, tous corrompus font ce qu'ils peuvent avec ce qu'ils ont. Quand ils ont deux pelés et trois tondus qui payent leurs timbres, ces syndicats, fussent-ils majoritaires, se retrouvent en position de faiblesse face au patron. Patron qui se frise les moustaches en poussant à la grève.
C'est alors qu'entrent dans la danse les non syndiqués et les déçus qui eux veulent faire grève, un mouvement fort, n'est-ce pas, on n'est pas des mauviettes.
Une grève est un constat d'échec. Des syndicats forts de leurs adhérents n'ont pas à appeler à la grève, sauf en cas extrêmes. Des syndicats forts de leurs adhérents pèsent dans les négociations et peuvent signer en toute fierté des accords sociaux équitables et pour les salariés, et pour l'entreprise.