Heureuse Allemagne...par rapport à la France , et en termes macroéconomiques, bien sûr! on comprend (un peu) que Sarkozy supporte mal Angela Merkel qui réussit, dans une grande coalition claire, non à coup de pseudo-"ouvertures", avec des actes qui ont des effets de leviers et non à coups d'exhortations et de réformettes plus politiciennes que politiques, à faire avancer le "train allemand" vers une croisssance digne de ce nom! On comprend mal en revanche que le Président français ne s'en inspire pas...
La stratégie du gouvernement paie, a exposé la chancelière. L'essor de l'économie, la baisse du chômage à son niveau le plus bas depuis 12 ans (un million de demandeurs d'emploi en moins depuis l'arrivée du gouvernement), la hausse des rentrées fiscales et l'enraiement des déficits publics sont autant de raisons qui incitent à "la confiance". Mais, a ajouté Mme Merkel, "3,7 millions de chômeurs, ce sont 3,7 millions de trop". En outre, l'effort de consolidation budgétaire n'est pas achevé. "900 milliards d'euros de dettes pour l'Etat fédéral et 40 milliards d'euros d'intérêts par an sont une situation que nous ne pouvons pas accepter".
Le gouvernement conserve donc ses priorités : investir dans les domaines qui renforceront la croissance de manière durable (soutien à la croissance, recherche, technologie, éducation, développement des modes de garde des enfants) et poursuivre la consolidation du budget.
LA SAGESSE DU DESENDETTEMENT
Peer Steinbrück, le ministre des Finances, a confirmé hier que l'Allemagne pourrait présenter d'ici à 2011 un budget ne comportant aucun nouvel endettement. De 12,9 milliards d'euros en 2007, le recours au financement par le crédit doit se réduire progressivement pour atteindre le niveau zéro au plus tard en 2011. Quant aux fruits supplémentaires de la croissance, ils seront en majorité affectés au désendettement, a ajouté le ministre. En clair : le gouvernement ne prévoit pas de baisses d'impôt. Il n'y aura d'allègement pour les citoyens que là où ils sont envisageables de manière responsable, a renchéri Angela Merkel. Mais "là où il existe des marges de manouvres, nous les utiliserons", a-t-elle promis.
De fait, "nous voulons que tous les individus aient part à l'essor économique", a affirmé la chancelière. Cela passe, à ses yeux, par un double effort : une offensive pour l'éducation et la formation, et une meilleure participation des salariés au capital de leur entreprise. La chancelière a annoncé des mesures dans ces deux domaines. "Nous souhaitons emprunter des voies nouvelles en matière de participation des salariés au capital, car [cela] donne la possibilité d'avoir part à la croissance", a-t-elle ajouté. Les efforts de formation, de leur côté, permettront de répondre au manque croissant de main-d'ouvre spécialisée.
Parallèlement, le gouvernement continue à préparer la croissance de demain. Il améliore la compétitivité des entreprises grâce à une réforme de l'impôt sur les sociétés et à la préparation d'une réforme sur les droits de succession. Il mène une politique conséquente de réduction des obligations bureaucratiques qui profite aux PME. Enfin, il met tout en ouvre pour atteindre en 2010 l'objectif européen de consacrer 3% du produit intérieur brut aux dépenses de recherche.
Plus d'informations :
(français) :
www.bundesregierung.de/Content/FR/Artikel/2007/07/2007-07-04-bundeshaushalt-rahmenartikel__fr.html
(allemand) :
www.bundesregierung.de/Content/DE/Artikel/2007/09/2007-09-11-bundeshaushalt-rahmenartikel.html
Discours du ministre des Finances Peer Steinbrück :
www.bundesfinanzministerium.de/cln_03/nn_54/sid_743FDD375CCE9495D8B991E9CD62060B/nsc_true/DE/Aktuelles/Reden_20und_20Interviews/059.html