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Par Deathpoe

Je désire boire le feu à en perdre la raison, quitte à aller rendre visite aux sorciers vaudous puisque je ne sais pas régler mes problèmes par moi-même. Alors vous fermerez votre gueule jusqu'à la fin, attendant béatement les jours de pluie après les chaleurs exténuantes, aussi bien que l'inverse. Tandis que nos grands dieux nous promettent d'avance des boîtes en pin pour remplacer nos carcasses de ferraille.
Boire le feu et s'entrelacer avec les murs, démolir les portes du statique tant qu'il est encore temps, et vous n'aurez jamais connu l'enfer, s'envoyer en l'air avec soi-même pour s'empêcher de tout détruire pour la simple et bonne raison qu'il n'y en a pas. Je ne sais ce que je suis ni ce que je veux précisément, alors je ne puis que me poser en tant que spectateur maladroit de mes excès, regrettant parfois amèrement la cruauté de certaines paroles sans pouvoir les empêcher de franchir le seuil de mes lèvres sans prendre auparavant la peine de s'essuyer les pieds sur le paillasson qui me sert de langue.
Je me ronge les ongles de plus belle en pestant contre chaque seconde qui passe, comme si cette léthargie ne devait jamais prendre fin, ni même garde que je me préserve un tant soit peu. Donc, que les vents échangent tous les lieux puisqu'ailleurs sera toujours plus plausible.
L'amour et les démons sont des générateurs électriques qui vous vident avant de vous insuffler une autre énergie, nouvelle, dangereuse et éphémère. Et ainsi de suite.