Selon Martine Aubry qui a déclaré qu’il n’y a pas d’ordre sans justice, la violence qui monte est pointée du doigt alors que les français subissent un mépris qui crée les conditions de cette violence utilisée comme un appel au secours.
Elle a rencontré les “Molex” et a déclaré - comme elle l’avait déjà fait - que la séquestration d’un patron est un acte de violence et qu’on ne valide pas la violence. Mais dans nombre de situations que vivent âprement beaucoup de français, cet acte est assimilable à un appel au secours.
Molex est le symbole de ce que l’on ne veut plus voir. Détenue par des fonds de pension qui décident de fermer un outil rentable, l’entreprise (et ce n’est plus un cas isolé) a floué les salariés en transférant brevets et clientèle aux Etats-Unis.
Alors quand plus personne n’écoute les salariés, que la justice ne reconnaît pas le délit d’entrave, qu’on a pas d’autre réponse que le mépris, on a des actions violentes et on ne peut pas en être surpris !
Avec les “Conti”, même combat. Les salariés acceptent les sacrifices, renoncent aux primes. Là encore, on leur renvoie du mépris. Mêmes ingrédients : duplicité, avidité et brutalité. Parvenus à l’insupportable, on propose une table ronde alors qu’on aurait dû commencer par là. Comment ne pas en venir aux actions fortes quand tout vous pousse à hurler vos revendications ?
Qu’est-ce qui est le plus grave ? Saccager une préfecture pour qu’on vous entende, c’est grave et on le déplore. Renvoyer un mépris insupportable qui pousse aux actions de nature violente parce que c’est le dernier moyen d’établir un dialogue, c’est grave et on le déplore aussi sinon plus.
Aujourd’hui, on focalise sur les actes de violence. On ferait mieux de réflechir aux actes cruels qui générent une telle désespérance que des humains doivent être violents pour être entendus !
On assiste à une radicalité dans la société et tant que le pouvoir en place sera sourd et hautain face à tant de gens qui attendent, qui revendiquent, qui occupent ou qui défilent dans la rue, cet affrontement ne cessera pas.
Au fond, il n’y a pas d’ordre sans justice, ni deux poids, deux mesures. Quand Dexia et Natixis reçoivent les milliards de l’Etat et que ces mêmes bénéficiaires se distribuent parachutes dorés et bonus comme si de rien n’était, les français se sentent trompés et ils ont raison.
Nous ne cessons de le dire : Sarkozy et son clan rajoutent des problèmes aux effets de la crise plutôt que de tout faire pour les endiguer. Ils créent une atmosphère anxiogène indépendante des problèmes du monde et très spécifique à notre pays.
Les licenciements se multiplient, les fins de mois sont rudes, on gèle les retraites et les salaires quand tout augmente.Il s’arqueboutte sur un bouclier fiscal qui protège une poignée qui a déjà tout ! Il ne s’attaque pas à la crise, il protège ses amis.
On constate que la colère est partout. Entreprises, universités, hôpitaux, quartiers… on en compte plus les mouvements, actions, grognes etc..
Quand il parle, le président est celui d’un parti pas d’un pays. Il a tout le temps raison et invente des décrets et des lois qui sovent existent déjà. C’est commode pour les effets d’annonce, c’est inefficace pour la gestion d’un grand pays comme la France. Quand on le critique, ses cadres aboient plus fort et insultent la presse. Est-elle encore libre de dire ce qu’elle pense ? Quand il voit les syndicats, c’est pour leur expliquer combien ils ont tort et lui raison…
Le mépris est installé tout en haut de l’Etat.
Tout ça sent la fin d’un système et c’est tout le modèle qu’il faut repenser. Avec les socialistes au pouvoir, la responsabilité se serait exercée différemment.
Nous avons d’ailleurs démontré cela dans un grand plan de relance par la consommation et par l’investissement, un vrai plan de relance puisque chiffré pour le court terme à 50 milliards d’euros. Ainsi, nous aurions pu prendre des mesures pour empêcher les licenciements financiers, en les rendant très coûteux.
Nous le réaffirmons : une entreprise qui fait des bénéfices et qui licencie doit être obligée d’investir dans la réindustrialisation.
Quand la seule logique est financière, il faut taper au portefeuille. Vue l’ampleur de la crise, d’autres mesures d’accompagnement sont nécessaires : augmenter la durée du chômage partiel et de l’indemnisation du chômage, car cela va être dur de retrouver du travail. Et il faut vite s’occuper des jeunes.
Encore une fois, il y a besion d’une autre méthode. Sarkozy se contente de rétablir les crédits en faveur de l’apprentissage et des contrats de professionnalisation alors qu’il les avait lui même supprimés. Il faut aller plus loin, en donnant une allocation autonomie qui finance leurs études et en recréant des emplois jeunes, qui ont fait leur preuve.
Il faut plafonner les revenus pour une répartition plus juste entre capital et travail. Aujourd’hui, rien ne justifie les écarts de salaires qui atteignent 400 fois plus entre salarié et dirigeants. Il faut supprimer les stock-options dans les entreprises de plus de 50 salariés.
Remettre l’économie à l’endroit, c’est un plan de relance massif, un pacte pour l’emploi,une refonte du système financier et cela prendra 100 jours si le 7 juin avec tous les socialistes européens, nous gagnons et changeons la majorité au Parlement européen.
Issu de l’interview de Martine Aubry au JDD.
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