Réécrire son destin ? Se faire enfin une place au soleil ? Que nenni : si Mike O'Donnell profite bel et bien de cette régression inopinée, c'est uniquement pour tenter de remettre ses enfants dans le droit chemin. Son fils est un raté, sa fille sort (et couche ?) avec un futur beauf, et Mike va utiliser sa "nouvelle" apparence pour copiner avec eux et essayer de trouver un moyen de les remettre dans ce qu'il pense être le droit chemin. Soit une très mauvaise idée de scénario qui fait le film le plus pudibond et moraliste jamais tourné sur le sujet. On comprend la motivation du scénariste : que pour une fois l'adulte ne se serve pas de sa tronche d'ado uniquement pour rattraper sa jeunesse perdue. Malheureusement, la quête de ce père de famille ne crée aucune étincelle, et le fait qu'un jeune type mignonnet ait le mode de pensée d'un vieux con réac ne crée quasiment jamais de vraie situation comique. On attendait autre chose de Burr Steers, qui avec Igby proposait une vision autrement plus singulière de l'adolescence.
17 ans encore n'est donc qu'un simple véhicule pour prolonger encore un peu l'efronite aiguë qui s'est emparée de la planète. Trop kiffant, Zac qui joue au basket, kikoo, lol. Trop mortel, Zac qui drague de la MILF (car Mike essaie aussi de reconquérir sa femme), on peut même emmener sa mère si elle n'est pas trop futée. Pendant ce temps, Matthew Perry est relégué sur le banc de touche, et on attend désespérément son retour. Pas la peine de rester jusqu'au bout : il réapparaît une grosse minute, le temps pour le film de se terminer dans une avalanche de bons sentiments encore plus niais que tout ce qui précède.
2/10