Fermement opposé à la décision du tribunal de Pontoise qui avait mis sous astreinte de 10.000 € la librairie en cas de désobéissance, le personnel a frappé fort : « Force Ouvrière nous fait fermer le dimanche. Nos emplois, nos revenus sont sacrifiés. Nous, salariés, avons pris la décision d'ouvrir notre magasin », pouvait-on lire sur une pancarte à l'entrée de l'établissement.
Pour les employés, ils assurent que la fermeture dominicale ne peut qu'entraîner un plan social : « 23 % du chiffre d'affaires de la librairie est réalisé le dimanche », explique Jean-François Baudain, l'un des employés. Mais aussi 30 % de la fréquentation... Une prise en otage de huit heures - il fut relâché vers 18 h -, contre laquelle le directeur ne portera pas plainte : retenu contre son gré, mais sans violence a-t-il garanti, il semble comprendre plus encore le désarroi de la situation.
La semaine passée, les employés avaient également ouvert, faisant fi des consignes de la direction. « Il est intolérable que les consignes de la direction ne soient pas respectées, d'autant que ce geste de désespoir, que je peux entendre, nous place dans un vide juridique des plus incertain », déclarait-il dimanche dernier.