Salon de Genève : les livres, oui, mais où était la presse ?

Clôturé hier, le Salon international du livre et de la presse aura connu pour sa 23e édition une augmentation de sa fréquentation, avec près de 105.000 visiteurs, selon les organisateurs, qui observent ainsi une hausse de 7 % par rapport à 2008, explique La Tribune de Genève.
Tout avait pourtant commencé étrangement avec cette polémique autour de l'affiche du Salon qui était comparée à celle, réalisée en 1954, des Fêtes de Genève. Laurent Cocchi, qui a réalisé l'affiche s'était pourtant défendu de tout plagiat.
Mais le bilan opéré par les observateurs est que si le livre était bel et bien en fête, la presse, elle, accusait le coup. Certes, la Tribune de Genève était présente et quelques quotidiens locaux, mais dans l'ensemble, on constatait des vides assez cruels. Pour la directrice adjointe du Temps, les 10 ans célébrés l'an passé sont loin, et les ventes réalisées sur place ne couvraient plus les sommes investies pour l'événement. Le retrait devenait alors inévitable.
Et le manque à gagner se fait ressentir : 100.000 francs suisses disparaissent alors, et alors que le prix au mètre carré n'a pas changé, Pierre-Marcel Favre, président de la manifestation, considère que les finances de la presse sont bien en berne.
A contrario, le livre, lui, se porte bien. Mais qu'en est-il alors de cette appellation Salon du livre et de la presse ? L'édition de 2010 verra-t-elle une modification profonde de son identité ? Si les beaux jours qui ont ensoleillé ces journées ont peut-être limité le nombre de visiteurs, reste que l'édition a globalement satisfait les exposants.