Le grand mufti carnassier aux dents longues et aux idées courtes et sa suite sont donc allés passer un weekend prolongé à Washington. A cette occasion, il lui a passé par l’esprit non pas une idée constructive, ce serait trop lui demander, mais tout simplement une réaction de mauvais perdant peu soucieux de la séparation des pouvoirs et du droit.
En rencontrant enfin Timothy Geithner qui n’avait pas estimé nécessaire de le voir en Europe, Merz a proposé un deal qui n’est qu’ un double chantage.
Premièrement à l’égard des USA, à qui il propose rien moins que de signer une nouvelle convention fiscale, contre un retrait de poursuites judiciaires contre l’UBS. Comme si l’UBS avait besoin d’un commis voyageur supplémentaire pour redorer son blason. Et comme si la justice américaine allait confondre intérêt public et cas particulier d’une banque considérée là-bas, juridiquement, comme coupable d’un crime et même de plusieurs.
Cette façon de chercher au fond du sac à malices un pseudo argument pour faire baisser la garde à l’ennemi est une attitude vile et sans aucune gloire. C’est vraiment le hurlement du nain de jardin impuissant perdu aux mileu d’un jardin de bulldozers. Parfaitement insoutenable moralement, politiquement et juridiquement.
Mais le chantage est double puisqu’il concerne aussi le peuple suisse. En effet, le contribuable suisse devenu actionnaire de l’UBS contre son gré et sans qu’on le lui demande est prié de ne surtout pas exercer ses droits politiques contre un nouveau traité au moyen d’un référendum, faute de quoi il va voir ce qu’il va voir …
Merz déplace le débat là où il ne doit pas être et où il n’a rien à faire. La Suisse n’est pas l’UBS et vice-versa.
Les autres banques ont pour l’instant passé entre les gouttes du fisc américain, mais cet âge d’or ne va pas durer. Il convient donc d’adopter un attitude responsable et volontairement claire et non pas de jouer les mauvais perdants ronchonneurs et à l’esprit au raz des pâquerettes.
Si Merz entend que sa politique conduise à quelque chose, en particulier en Europe, il aurait intérêt à jouer la transparence. Mais il en semble incapable. Et c’est la raison pour laquelle quand la France ou l’Allemagne exigent autre chose que de vaines promesses de la Suisse, elles ont entièrement raison.
On ne négocie pas avec une grenade dégoupillée cachée dans sa poche et destinée à la tête de son interlocuteur un peu curieux. Une nouvelle et excellente raison de réclamer le départ sans délai de ce ministre uniquement aux ordres de l’UBS et ne travaillant pas au bien commun.
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