C’est la stupéfaction, les rires s’effacent, les traits se tendent, quelques larmes s’évadent et Susan bénéficie d’une longue standing ovation. Elle remporte haut la main la palme de la révélation ! La vidéo de sa prestation (ici traduite plus bas), a été visionnée 2.485.245 fois en 72 heures en Grande Bretagne, 100 millions de fois dans le monde depuis ! Quel monde de fous et en même temps quelle imprévisibilité.
Il y a deux semaines, personne ne connaissait Susan Boyle, l’écossaise de 47 ans, célibataire et chômeuse; elle est aujourd’hui parmi les femmes les plus regardées de la planète. Sa prestation à l’émission anglaise Britain’s got talent tourne en boucle sur le net, battant un record historique! Elle était simplement venue chanter son rêve… sans espoir.
A quoi attribuer l’engouement mondial qu’elle provoque? Au contraste entre son physique de vieille fille rustique et la grâce de sa voix, c’est certain. Mais Susan Boyle a imposé aussi, l’espace d’un instant, la suprématie du talent sur l’apparence. Elle a incarné pour beaucoup la revanche enfin possible.
On espère que sa merveilleuse voix n’en souffrira pas.
Cette histoire est à peine croyable, tellement peu que je me surprends à penser au “montage”
Dans une époque de “Buzz à tout prix“, tout est possible. On doute avec raison; même les yeux de Saint Thomas ne nous suffisent plus. La voix est belle mais le jury mauvais acteur; il mime sans talent la surprise. Le seul gogo dans l’histoire serait le public.
Mon incrédulité doit-elle l’emporter ? Suis-je devenu incapable de rêver l’impossible ? NON, je veux y croire; je me force à y croire, c’est meilleur pour le moral. Gogo peut-être, comme le public, mais capable de ressentir une émotion. Peu importe en définitive la vérité; il demeure que cette vidéo fait naître cette “émotion“. Chaque époque a les siennes, de nos jours c’est autour d’un micro, derrière des caméras, devant une foule “abusée” en délire.
Au fait, ne le prenez pas mal … j’y crois!
Rappelez-vous : Kamini !
é
é