Magazine Insolite
Ce clip est habité, au sens propre du terme. Tout l'espace est un foisonnement humain dans un lacis kaléidoscopique de couleurs pas criardes, non : braillardes. Le tout sur une mélodie folk minimale, infantile, comme une ritournelle d'enfant.
A voir en HD sur le site officiel d'Astrid Rieger
Le synopsis (sur le site)
"This complex piece of animation uses hundrets of men who are forming all possible parts of the setting. Within this world, Phoenix The Devourer, the video's star, is an apple on a tree who wants to find out what it's like to be a man. When his wish is granted, he realizes that human life is a pure struggle and he wants to get back on the tree."
Chanson de la plus haute tour propose, sur un flux synthétique minimal entêtant et une voix à la Dominique A, une illustration du poème éponyme de Rimbaud. On oscille entre les marionnettes cosy de notre enfance et le trash mortifère.
Le synopsis (sur le site)
"The song's lyrics are a poem written by Arthur Rimbaud, that deals with yearing, youth, and the loss of life, which are the major topics in the poet's erratic and spectacular life."
Deux clips remarquables d'un réalisateur à bookmarker, c'est-à-dire à surveiller, en sortie d'usine, la boite à pépites. L'innovation est souvent casse-gueule car inregardable, comme beaucoup de créations contemporaines. Savoir créer une distance d'étrangeté avec le spectateur tout en étant assez différencié du support audio (la chanson), cette double prouesse créative doit se maintenir dans le territoire très formaté de la "regardabilité". En clair, se situer sur ce territoire marginal et incertain de la création expérimentale sans rebuter à l'excès ; mais déconcerter, déstabiliser : marquer la vision comme inédite.
Tout un art.