Ce qui est assez comique avant ces élections européennes censées représenter l'avènement de la démocratie dans l'Union, c'est que chaque jour qui passe voit leur
portée concrète réduite par diverses annonces.
On savait déjà par Jean Quatremer, peu soupçonnable de manquer de ferveur europénne, que Barroso serait reconduit à la tête de la Commission. Il semble, d'après la même source, que Tony Blair prendra le nouveau poste de président du Conseil de l'Union
européenne, pendant deux années et demi.
L'Union sera donc conduite par un attelage tout ce qu'il y a de plus néolibéral, à l'heure où cette idéologie a fait la preuve qu'elle pouvait mettre la planète en faillite.
Champagne ! ou... rosé ?
Comme dit Martine Aubry, une autre Europe est possible. Mais
pas pour 2009. Elle sera possible après révision du Traité de Lisbonne. Pour en arriver à cette révision, en espérant qu'elle soit démocratique, il faudra quelques crises, de longues années de
chômage, des coups d'éclat... Le plus simple, pour changer d'Europe, c'est d'en sortir...