Le Président de la République a annoncé ce jour le déploiement d’1,3 milliard d’euros pour la mise en place d’un plan d’urgence ŕ destination des jeunes.
Les pistes présentées sur l’alternance, les contrats aidés, les stages et les jeunes diplômés sont nécessaires. Elles constituent une premičre réponse conjoncturelle ŕ l’appel lancé depuis plusieurs mois maintenant par la CFDT. Cela dit, elles ne suffiront pas ŕ faire face ŕ l’arrivée de plus de 600 000 jeunes qui vont sortir cet été du systčme scolaire.
Le plan présente par ailleurs une grande zone d’ombre : son financement. Le Président de la République n’en a rien dit. S’il devait s’avérer qu’il relčve du Fonds d’investissement social (FISO), cela souligne une fois de plus l’insuffisance des moyens accordés au FISO. La CFDT demande que cette question essentielle soit rapidement éclairée.
Ces mesures conjoncturelles ne doivent pas faire oublier que le chômage des jeunes n’est pas né de la crise. Sans engagement volontariste des employeurs ŕ embaucher, former et sécuriser l’emploi des jeunes, ce nouveau plan risque d’échouer tout comme ceux qui l’ont précédé depuis 30 ans. Une nouvelle fois, les aides accordées aux entreprises et les dispenses de charges seraient accordées ŕ fond perdu.
Aussi il faut ŕ présent persévérer dans la recherche de solutions structurelles et durables. C’est dans cet état d’esprit que la CFDT est engagée dans la Commission Hirsch. Nous continuerons d’y porter la revendication d’un « dispositif jeunes actifs » qui conjugue accompagnement vers l’emploi et revenu.