"Et si Obama avait raison"
Denis Olivennes condamne durement la politique de relance de Sarkozy avec des mots sans appel comme « Faux » (à trois reprises) pour qualifier les raisonnements qui le sous-tendent, ou :
« Nicolas Sarkozy est en panne »
« [sa] réponse est routinière »
« L'autre erreur de Nicolas Sarkozy »
« Raisonnement bien paradoxal »
« non seulement injuste mais imbécile »
« Tout le reste est billevesées »
La critique est corrosive, mais banale. Est-elle de gauche ? N’est-elle pas simplement keynésienne ?
L’analyse et la préconisation de son édito du 23 avril est également keynésienne, mais ne me semble pas manifester clairement son ancrage à gauche.
Demandons à Denis Olivennes de rosir encore son discours pour légitimer son poste de patron de ce grand journal.
Une découverte (pour moi) dans cet article concernant les émigrés fiscaux :
« Pourquoi d'ailleurs ne pas leur appliquer la loi américaine : quand un citoyen des Etats-Unis expatrié dans un pays où il paie des impôts moins élevés refuse d'acquitter la différence au Trésor américain, il est déchu de sa nationalité ! C'est la patrie du libéralisme qui met en œuvre ces principes. »
Sarkozy connaît-il cette législation ? De toute façon elle ne serait pas efficace pour Johnny Hallyday qui se fout pas mal d’être français.
Pour finir par une anecdote, je me souviens d’une réunion de travail il y a environ 20 ans où, pendant un entracte, j’avais émis l’opinion que Keynes reviendrait à la mode alors qu’à l’époque seul le monétarisme avait droit de cité, notamment au FMI. Pour tous les participants, c’était à mourir de rire et si je n’ai pas été qualifié d'imbécile merdeux comme je le suis sur certains blogs voisins, ce n’était dû qu’au respect qu’ils me devaient.
A l’époque, Denis Olivennes était-il keynésien ?