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Nervosité étonnante, pour cabaret détonnant

Publié le 12 septembre 2007 par Sami Battikh
69ts1J4Q2863.jpgVous connaissez cette fameuse tendance, universelle je crois, qui tend à en permanence chercher les comparatifs et les influences des nouveaux venus sur la scène musicale ? A regarder sur les pages myspace de certains, on ne sait plus où donner de la tête.

Pour ceux dont je voudrais ici vous parler, cette manie reste valable. Selon les articles et même selon leur label, on les compare pêle-mêle à Tom Waits, Captain Beefheart, No Smoking Orchestra, Joy Division… Oh là ! Moi je dis stop messieurs ! Et encore on échappe ici aux sempiternels nommés Queens of the Stone Age ou At the Drive-in…

Bon d’accord leur musique est assez inclassable, il faut bien attirer ceux qui ne connaissent pas encore, etc. Mais pour une fois, le leur, de myspace, ne mentionne personne en particulier.

Revenons à nos moutons. Prenez un chanteur multi-instrumentiste très charismatique, à l’organe pour le peu dévastateur, du genre mastodonte géant, biceps saillants, crâne rasé, moustache et bouc façon grande classe, franchement le genre de bonhomme qu’on n’insulte pas pour rien, qui répond au doux nom d’Elyas “KiD” Khan ; et ses cinq acolytes pour l’accompagner dans leur envoûtant bric-à-brac musical : Matt Morandi à la contrebasse, Brian Geltner à la batterie, Fred Wright à la trompette, Don Undeen aux percussions (et batterie sur scène) et Greg G Wiz au baryton et autres cuivres. Vous obtenez les New-Yorkais de Nervous Cabaret.

Les gadjos se sont rencontrés à Brooklyn entre open mic et « bœufs vertigineux » (sur des toits de la Grosse Pomme, excusez du peu !!). Musiciens aux dons certains, ils se lancent tête baissés en 2003 avec leur Lp 6 titres sous le bras, à la conquête du globe. Leur premier album (sorti en France en novembre 2006), éponyme, reflète déjà bien de leur savoureuse tendance à mélanger les genres, à marier les sonorités. Leur musique sauvage et sensuelle à la fois, a des reflets de punk, saupoudrés de free-jazz et d’éclats cuivrés tziganes, sur laquelle la voix rauque, envoutante et habitée d’Elyas “KiD” Khan se pose comme une fleure, tel un rap atypique aux envolées lyriques. Mais les douze morceaux que comprend cet opus prennent toute leur ampleur, comme souvent me direz-vous, en live.

Pour les avoir découvert, et pris ma claque, sur la scène d’un club rock parisien l’année dernière, je pèse mes mots. Blindée comme jamais le public s’est pris en pleine gueule leur puissant et déconcertant capharnaüm sonore. Soutenu par une rythmique de fous, le set de Nervous Cabaret sort bien souvent des sentiers battus. Et ce, pour notre plus grand bonheur !

A noter d’ailleurs qu’à l’occasion de la sortie de leur second bébé « Drop Drop » (sorti hier), ils vont entamer une tournée française dès la mi-septembre. S’il vous plaît ne les manquez pas ! En espérant que comme moi vous n’en sortiez pas indemne. Je m’en voudrais…


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