Le Racing retrouve l'élite.

Le score du match contre l'Union Bordeaux-Bègles est flatteur. Ce 33-12 en faveur des hommes de Pierre Berbizier ne doit pas masquer les difficultés rencontrées par le Racing pour l'emporter.

Mais l'essentiel est là : le Top14 comptera deux équipe parisienne l'an prochain. Les supporters comme les amateurs franciliens ne peuvent que se réjouir de cette nouvelle. C'est une nouvelle grosse cylindrée qui rejoint l'élite du rugby professionnel. Avec un budget sans doute très proche des standards observés chez les clubs du haut du classement, le racing ambitionnera de tutoyer les sommets rapidement. Pour cela, le président Lorenzetti devrait faire chauffer le chéquier : Lionel Nallet, Sébastien Chabal et le Sud-Africain François Steyn sont déjà  annoncés.

Malgré sa force de frappe financière, le Racing devra sans doute faire l'apprentissage du Top14, comme Toulon cette année, dont le budget et le recrutement à l'avenant pouvaient laisser espérer aux supporters de la Rade un classement plus flatteur que son actuelle 12ème place.

Aussi, gageons que les dirigeants parisiens feront profil bas en matière d'annonces quant aux ambitions du club.

Avec le retour du Racing en Top14, c'est une partie de l'histoire du rubgy qui fait son come-back dans l'élite. Le fameux maillot rayé ciel-et-blanc et le jeu flamboyant de ses trois-quarts, l'esprit facétieux de ses joueurs, autrefois recrutés dans le milieu estudiantin (comme son concurrent le PUC) sont restés dans la mémoire collective de l'ovalie Française. mais aujourd'hui, c'est un club au diapason du professionnalisme : recrutement haut de gamme, joueurs étrangers nombreux, on est loin du rugby à papa.

Pierre Berbizier a déjà répondu aux critiques qui reprochent au Racing de ne pas aligner assez de joueurs Français, en estimant que les valeurs du rugby, faites d'ouverture et de respect, sont aux antipodes du protectionnisme anti-étrangers. Plus prosaïquement, on parle d'un rapprochement tactique entre les président Bouscatel (Toulouse) et Lorenzetti pour mener la fronde contre les mesures annoncées par la LNR visant à réduire le pourcentage de joueurs étrangers composant les équipes du Top14.

En attendant, les supporters du Racing savourent leur bonheur d'une accession qui avait été manquée d'un cheveu l'an passé. Cette fois, pas de faux pas.  Le Racing assuré son succès avant même la fin de la saison.

Bravo aux joueurs qui ont su se relever du douloureux échec de l'an passé, et aux dirigeants qui ont recruté intelligemment.

Et comme doit le penser Max Guazzini, vivement les derbys au Stade de France !