« Une société, une civilisation, c’est une architecture. Comme une cathédrale, ou plus simplement comme une maison. Une société, une civilisation commencent d’exister lorsque tout le monde sait, à l’intérieur comme à l’extérieur, ce qui est le plus important et pour quelle destination. Quels sont les arc-boutants et les colonnes de l’édifice -qui le tiennent- quelles sont ses élévations –qui le haussent- quels sont ses planchers et ses murs –qui le sécurisent- quels sont ses toits –qui le protègent- ses portes et ses fenêtres –qui l’ouvrent, l’éclairent et l’aèrent. La hiérarchie des valeurs et leur place, voilà la marque d’un projet. Comme citoyen, comme personne humaine, comme père de famille, je veux que l’on sache remettre l’essentiel à sa place. L’argent est à sa place dans l’ordre nécessaire. Chacun en a besoin pour vivre et ceux qui en manquent s’asphyxient. Mais une fois que le nécessaire est satisfait, l’argent ne doit plus dominer l’horizon. S’ouvre alors l’ordre non plus du nécessaire mais de l’essentiel où tout n’est pas marchand. L’éducation, la science, la culture sont de l’ordre de l’essentiel. Et pour ceux qui les cherchent, la philosophie et la spiritualité. Tous ces domaines, ceux de l’esprit, ceux du cœur, ceux de l’âme appartiennent au domaine du verbe être, non pas au domaine du verbe avoir. Et faire la différence entre l’être et l’avoir, c’est l’essentiel d’un projet de société, et même d’un projet de civilisation ».
Parfois, je me demande pourquoi je continue à militer politiquement. A la lecture ce ces lignes, malgré les doutes et autres manoeuvres politiciennes, je sais pourquoi je continue mon engagement auprès de François Bayrou.