Franchement, je ne sais pas trop quoi penser de l'exposition Our Body. Je n'ai pas eu l'occasion, ou le temps, de la visiter lors de son passage à Lyon car je devais au préalable décomposer une pile de documents administratifs plus haute que moi !
On pourra lui reprocher son sensationnalisme, sa vulgarité, ou le peu de cas que l'on fait de l'homme après sa mort. On pourrait se camper devant ces corps "travaillés" et se dire : et si c'était le corps de ma grand-mère adorée ou de mon papounet chéri ? Aurais-je toujours le même sens élargi de la critique ?
Je ne sais pas quoi répondre, hésitant entre mes tripes et la raison. Après-tout les corps présentés dans du formole au Musée de l'Homme, ou les momies égyptiennes n'ont-ils pas le même traitement ?
En attendant, cette affaire me rappelle qu'il existe aux Etats-Unis un chercheur de l'Université du Tenessee, William Bass, qui étudie la décomposition des corps en situation réelle, dans un endroit que l'on appelle La Ferme des corps. Celle-ci a d'ailleurs inspiré Patricia Cornwell, dont l'un des romans porte le nom éponyme. Les afficionados pourront lire le document écrit par Bass et Jefferson. Petit reportage :
Motherboard Goes To The Body Farm
envoyé par VBS_tv