Cette année, avec la reprise de « In the army », Jean-Jacques Goldman et sa bande semblent avoir atteint le fond du fond. Même si la démarche artistique a toujours été le cadet des soucis des Restos, reconnaissons que d’année en année, on nous entraîne vers le grand trou noir, celui qui fait peur. Je sais bien que Goldman, dont il faut féliciter l’attachement et la fidélité à la cause, ne fait ce job que pour une seule raison cruciale et déterminante pour les Restos, ramasser de l’argent. Je sais bien qu’en la matière c’est TF1 qui donne le tempo. Je sais tout autant que le plateau fortement markété est constitué à parité de la bande des enfoirés historiques et de personnalités à notoriété conjoncturelle. C’est ainsi que mannequins, footballeurs, chanteurs aléatoires se succèdent pour constituer année après année la « troupe » charitable au point que « chanter » avec les enfoirés constitue une véritable reconnaissance médiatique. Même si comme vous je sais parfaitement tout cela, je m’étonne toujours de cette absence d’exigence artistique qui semble être la marque de fabrique des enfoirés au point, qu’à l’instar de Coluche qui s’interrogeait sur ce que pouvait être cette couleur « plus blanc que blanc », je me demande ce que sera demain le « plus pire que pire ». Maintenant que votre chèque est rédigé, vous l’introduisez dans une enveloppe, enveloppe que vous placez à côté de vos clés de voiture et que vous posterez au plus vite.
Maintenant que ce geste généreux est effectué et que vos oreilles demeureront…