Deuxième semaine du voyage d’une popa’a au pays des kangourous.
Un autre fermier dispose de 1500 ha, de deux sociétés agricoles, et exploite aussi une plantation de melons et pastèques. Il a 300 bestiaux et 15 employés. Son autre plantation, d’acacias, est utilisée pour fertiliser le sol. Le poids moyen de ses pastèques et de 8 kg, mais certaines peuvent aller jusqu’à 20 kg ! Là aussi, le tout est destiné au marché national, rien pour l’export, trop loin donc trop cher pour le prix à la vente.
Un poisson appelé ‘lungfish’ (Neoceradotus forsten) peuple les rivières. Ce Queensland lungfish ne possède qu’un seul poumon, d’où son nom (lung est le poumon en anglais). Durant les périodes où le courant est plutôt stagnant, ou quand les qualités de l’eau changent, ce poisson a la possibilité de faire surface pour respirer. Il utilise alors son poumon au lieu de ses branchies. Pratique ! Voilà un poisson adapté écolo. Il se nourrit de grenouilles, serpents, lézards… Sa croissance est très lente, il ne gagne 6 cm qu’après 8 mois, 12 cm après 2 ans – mais il peut atteindre 1 m 50 de long et peser jusqu’à 40 kg s’il vit centenaire. On en a vu. Ce spécimen protégé ne peut être capturé sans un permis spécial.
Une nuit de sommeil, un petit-déjeuner copieux au Billabong Motor Inn, et nous voilà partis pour Rockhampton, « The Beef Capital of Australia » ! La ville, située sur la Bruce Highway, près de la côte, établie sur la rivière Fitzroy, contient 59 120 résidents. C’est en 1855 que les frères Archer cherchent un pâturage et déterminent ainsi le site de la futures ville. La rivière permet de livrer des denrées à ceux qui les suivent. La fortune du lieu est assurée par la découverte d’or à Canoona au nord et, plus tard, à Mount Morgan au sud. Les premières tentes et cabanes firent très vite place à des constructions plus importantes et plus en dur. Un certain nombre de bâtiments historiques subsistent dans Quaystreet. Le plus important est le bureau des douanes, en grès, qui abrite aujourd’hui un centre de documentation. La ville est située sur le tropique du Capricorne, à 11 m au-dessus des mers, et sa situation nous est précisée ainsi : 23°22’31’’ S et 150° 30’ 47’’ E. L’industrie prédominante est le pâturage à bétail. Deux grands abattoirs du Queensland central existent, dont l’un fut fermé durant la longue sécheresse de 2002 à 2004 ; il est rouvert depuis. La ville est nœud ferroviaire important, joignant la voie ferrée de la côte nord à la ligne qui dessert les principaux bassins houillers de l’ouest. De très longs trains de charbon y passent régulièrement, venus de l’ouest pour se diriger vers le port de Gladstone, au sud.
Mardi matin, nous partons visiter les Capricorn Caves. Ce sont des grottes aménagées, la visite accompagnée d’un guide, c’est un endroit agréable. Une « cathédrale » a été installée dans une vaste caverne, elle sert de lieu de culte et l’on y célèbre des mariages originaux. L’acoustique y est parfaite. Notre guide nous en fait une démonstration concluante. C’est un pionnier norvégien, John Olsen, qui avait découvert de labyrinthe de grottes en 1882. Il a tu sa découverte jusqu’à ce qu’il pût devenir propriétaire des 80 acres. La grotte du Capricorne fut ouverte au public dès 1891. Au sortir de l’obscurité des caves, nous saluons quelques kangourous et un nid de fourmis de belle taille. Les Aborigènes ont pour coutume de se régaler de ce genre de fourmis.
Et c’est l’incident ! (suite la semaine prochaine)…
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