Que l'enfant s'agenouille, ou bien qu'il incline la tête quand son père ou sa mère prie avec lui, et qu'il apprenne que cela s'appelle :
« la prière »
Qu'il s'habitue à entendre ces mots : « Dieu, prière, prier Dieu, s'agenouiller, incliner la tête. » Et puis dès qu'il est capable, si peu que ce soit, d'articuler quelques mots, qu'il commence à prier lui-même, à sa façon ; non pas à réciter une prière, mais vraiment à prier. Autrefois l'on apprenait aux enfants des petites ritournelles dans ce genre :
« Je me couche sans peur
dans mon petit lit blanc.
Le bon ange me dit :
Dors bien, petit enfant,
Dors bien, dors bien !
Pense à Dieu dans le ciel
et puis ne dis plus rien. » -
Quelle impression cela peut-il faire à notre époque sur un enfant d'aujourd'hui et sur ceux qui l'entourent ? Les jouets perfectionnés que la science et l'industrie lui offrent ne lui paraîtront-ils pas cent fois plus réels que ces ritournelles ?-Non, les premières prières de l'enfant ne doivent pas être des mots qu'il répète mécaniquement. Il faut qu'elles jaillissent de sa pensée enfantine, telle qu'elle est. Rappelez-vous que l'enfant pense, bien avant de parler lui-même. Si vous voulez que sa prière exprime vraiment ce qu'il a dans le coeur, qu'elle le mette en contact avec Dieu, il faut qu'il trouve en lui-même et ce qu'il dira dans sa prière et les mots pour le dire. Vous y arriverez sans peine.