Se souviendra-t-on un jour du meilleur album de rock français ?

Publié le 25 avril 2009 par Newwavehooker

je ressors cet article vieux d'il y a deux ans, simplement parce que vient d'être annoncé une reformation de Diabologum et un concert prévu cet automne aux Rockomotives , raison amplement suffisante pour s'y rendre. Et si ça ne suffisait pas, Chokebore y sera aussi...mais enfin Marty, nous voila revenus en 1997!! ...pour mon plus grand plaisir, joie !


Je ne vais pas refaire l'histoire de ce disque, mais quand #3 de Diabologum débarque en 1996, le rock français n'en mène pas large et 10 ans plus tard, rien n'a changé.

On a tout éssayé, nous faire manger du Dyonysos, du Luke, des sous-machins et des bidules-version francaise, mais non, rien n'y fait. Le meilleur album de rock français s'appelle toujours #3. Intemporel, ce disque de Diabologum n'est pas prêt de vieillir, dans le fond et dans la forme, tout y est. Il pourrait sortir aujourd'hui il aurait toujours la même puissance. Le phrasé parlé/scandé/chanté plus pertinant et singlant que n'importe quel adepte du slam démago des années 2000, des samples dans le rock, de la noise dans la pop, tout est de bon goût. Même ce coté arty, légèrement pédant et froid ne rebute pas. Au contraire, on voudrait voir cette répartie et ce sens des mots affutés dans beaucoup plus de productions francaises. J'aimerais qu'on se souvienne de ce disque comme d'un classique, pas seulement un truc d'initié et j'éspere qu'il aura un jour la place qu'il mérite dans l'histoire du Rock.

Et puis Rock n Folk ecrivait à la sortie du disque : "Car dans le fond ce triste objet ne mérite même pas qu'on s'acharne sur son sort. Disons rapidement que les Diabologum ne savent ni jouer, ni composer (de la musique, une chanson ou simplement une mélodie qui tienne la route), ni utiliser (cette tripotée de samples censée produire un effet de blizzard sonore), ni chanter (au moins ils n'essayent pas), ni même parler...il faut être aveugle, sourd et malentendant pour apprécier, c'est qu'on est effaré et exaspéré par le snobisme intellectuel de ces gens. Texte après texte, on reste confondu par la bêtise prétentieuse..."

Quand on pense que c'est ce même magazine qui mettait Naast en couverture quelques années plus tard, ca donne envie d'aimer Diabologum

"A découvrir absolument, pour adultes et adolescents" qu'ils disaient.