L’annonce de la présence de Barack Obama le 17 mai prochain à la cérémonie de remise des diplômes de l’Université Notre-Dame (Indiana) provoque un tollé aux États-Unis : cette université catholique appartenant à la congrégation de Sainte-Croix a invité le Président à y prononcer un discours, comme elle l’avait fait pour plusieurs de ses prédécesseurs ; il est également prévu qu’il reçoive un doctorat honoris causa.
Les réactions ne se sont pas faites attendre : nombre de catholiques comprennent mal que la prestigieuse université catholique honore un homme politique dont les idées en matière de bioéthique et de respect de la vie humaine sont expressément en désaccord avec l’enseignement de l’Église. Depuis janvier en effet, les sujets de divergences n’ont pas manqué : réouverture du financement d'organisations pratiquant l'avortement, autorisation d’utiliser des fonds publics pour la recherche sur les cellules souches embryonnaires, remise en cause de l’objection de conscience pour les personnels de santé.Une pétition lancée sur l’Internet par la Cardinal-Newman Society a déjà recueilli plus de 300 000 signatures : elle demande au président de l’université de retirer son invitation, en dénonçant notamment une «violation» de la mission des évêques américains décrite dans un document édité en 2004 par la conférence épiscopale (Catholics in political life) :
« La communauté catholique et les institutions catholiques ne doivent pas honorer ceux qui agissent au mépris de nos principes moraux fondamentaux. Il ne doit pas leur être donné de récompenses, d’honneurs ou de tribunes qui suggéreraient un soutien de leurs actions. »La Croix via Liberté Politique